Affaire de la tentative d'assassinat de Bélaïd Abrika : déclaration des Aârchs

Suite au verdict du tribunal de Draa El Mizan dans l’affaire de la tentative d’assassinat ayant ciblée Bélaïd Abrika, le 30 novembre 2006, la Coordination des Aârchs, Daïras et communes de Tizi-Ouzou (C.A.D.C) nous a fait parvenir le texte suivant :

DECLARATION

Le tribunal de Draa El Mizan vient, contre toute attente, de retenir la dérisoire peine de huit mois de prison ferme dans l’affaire de tentative d’assassinat ayant ciblée Bélaïd Abrika, le 30 novembre 2006 aux Ouadhias, et ce, en dépit des éléments nouveaux venus à point nommé corroborer les faits et mettre la lumière sur cette ignoble machination meurtrière. Ces éléments nouveaux versés au dossier ne semblent pas – loin s’en faut – avoir été pris en compte par la justice ; laquelle a préféré faire l’impasse sur tout ce que charrie cette affaire comme dérives et scandales en s’efforçant de la faire passer pour un banal fait divers.

Les révélations fracassantes que vient, en fait, de faire un comparse impliqué dans cette affaire ne font, en effet, que démontrer – si besoin est – le caractère criminel et prémédité de cette lâche tentative d’assassinat. Plus grave encore, la preuve est péremptoirement faite sur l’implication d’un officier, au moins, du corps de la gendarmerie. Dès lors, il parait évident que les chassés croisés, la lenteur et la légèreté caractérisant la conduite de cette affaire, en sus de l’indulgence suspecte dont jouissent les coupables, constituent autant d’indices d’une instrumentalisation judiciaire visant à noyer l’affaire et faire l’impasse sur toute sa portée politique.

Or, c’est bien d’une affaire politique dont il s’agit et laquelle met en scène une coalition de forces maléfiques qui, au service d’intérêts mafieux, sont allées jusqu’à projeter et mettre à exécution un assassinat politique pour annihiler l’idéal de changement porté par un mouvement populaire. Un mouvement citoyen qui a exprimé son opposition franche au régime mafieux et à tous ses avatars poussant dans les marécages de la rente, la débauche et la corruption.

Aussi le Mouvement citoyen des Aârchs tient-il à dénoncer, encore à l’occasion, l’instrumentalisation de la justice au profit de la pègre et à rejeter ce verdict pondu sous couvert d’un simulacre de procès. D’autre part, la C.A.D.C demande la protection du témoin clé, auteur desdites révélations, qui actuellement subit toutes formes de pressions et intimidations de la part des instigateurs mis en cause. Enfin, le Mouvement citoyen réclame la requalification de cette affaire passée en correctionnelle et son envoi à la chambre criminelle.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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farouk bouguendoura

j'ai appris, et ce, depuis les années 60 déjà, que les agitateurs et autres radicaux travaillent souvent pour la police ou pour les services spéciaux. pour faire plus vrai, ils sont souvent tabassés et embarqués devant la foule afin de les faire passer pour des héros et ainsi ravir la position de leader aux VERITABLES leaders d'un mouvement populaire ou estudiantin doné. çà, c'est le B. A. BA de la manipulation. Il me vient souvenance qu'en 2001, Abrika était entré dans la clandestinité en Kabylie, des reporters d'une télé française l'ont retrouvé quelque part dans un village de montagne, l'ont interviewé et ont ramené tranquillement leur cassettes en France et l'ont passé au journal de 20H. quand on connait l'efficacité de nos services de sécurité pour confisquer une cassette à un journaliste.... et quand on sait qu'un journaliste est toujours escorté, on se pose des questions...... Abrika était il vraiment dans la clandestinité??????