Des dizaines de manifestants arrêtés en Russie

Les manifestants ont été empêcher de se rassembler.
Les manifestants ont été empêcher de se rassembler.

La police russe a interpellé samedi des dizaines de manifestants à Moscou et à Saint-Pétersbourg, quelques heures après la diffusion des voeux de fin d'année du premier ministre, Vladimir Poutine, qui fait face à une vague de contestation sans précédent.

Une soixantaine de personnes qui tentaient de participer à une manifestation non autorisée contre le pouvoir à Moscou, dont son organisateur, l'écrivain et farouche opposant au gouvernement Edouard Limonov, ont été interpellées, a annoncé la police moscovite.

Selon des journalistes de Reuters, les policiers ont cerné puis détenu les quelque 200 manifestants, rassemblés sur la place Trioumfalnaïa, dans le centre de la capitale, qui scandaient "Poutine doit partir!" et "Libérez les détenus politiques!".

Des manifestations similaires ont eu lieu à Saint-Pétersbourg, où dix personnes ont été arrêtées, ainsi que dans la ville de Nijni Novgorod, sur la Volga, selon un des dirigeants de l'opposition, Boris Nemtsov. Entre 100 et 200 personnes ont pris part à chacun des rassemblements.

Rien d'anormal, selon Poutine

Depuis les élections législatives contestées du 4 décembre dernier, le premier ministre et candidat à la présidentielle 2012, Vladimir Poutine, fait face au plus important mouvement de contestation depuis son arrivée au sommet du pouvoir en 2000.

Le 24 décembre dernier, entre 70 000 et 100 000 personnes, selon les organisateurs du rassemblement, ont manifesté pour dénoncer les fraudes électorales et exiger son départ. Plusieurs d'entre elles arboraient le ruban blanc, symbole de l'opposition au gouvernement. Samedi, Vladimir Poutine a continué à minimiser l'ampleur du mouvement de contestation, estimant qu'il ne s'agissait de "rien d'anormal".

"Nous sommes au milieu d'un cycle politique, les élections législatives sont terminées et l'élection présidentielle va commencer", a-t-il déclaré dans son message télévisé du Nouvel An. "Lors de telles périodes, les hommes politiques exploitent toujours les sentiments des citoyens, tout est un peu déstabilisé, tout bouillonne, mais c'est le prix à payer pour la démocratie. Il n'y a rien d'anormal là-dedans." — Vladimir Poutine, premier ministre de la Russie. M. Poutine, qui refuse toujours d'entamer des pourparlers avec l'opposition, la jugeant trop « désorganisée », s'est cependant fait relativement conciliant dans son message de fin d'année.

"Naturellement, je voudrais souhaiter à tous mes compatriotes, quelles que soient leurs orientations politiques en faveur de la gauche, de la droite, des gouvernants et des gouvernés, je souhaiterais à chacun bonheur et prospérité", a-t-il affirmé.

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