Démocrates, le temps presse! Par Hassane Zerrouky

Démocrates, le temps presse! Par Hassane Zerrouky
Faudra-t-il se résigner à ce qu’il n’y ait aucune alternative au système actuel ? Il fut un temps, où du fait de la faiblesse supposée des forces démocratiques, d’aucuns prétendaient que l’islamisme constituait la seule alternative au pouvoir politique. Mais depuis la fin des années 90, depuis que la concorde nationale, puis la réconciliation nationale ont été mises en œuvre, depuis que les chefs de l’AIS et une majorité des dirigeants de l’ex-FIS sont rentrés dans le rang et agissent désormais sous la bannière du pouvoir, il est un fait: l’islamisme n’étant plus une menace puisqu’il a été intégré au système, tout se passe donc comme si le choix proposé aux Algériens se résumait entre la reconduction de l’actuel locataire d’el Mouradia et des vrais-faux prétendants à l'élection présidentielle adoubés au préalable par ce système. Dans ce cas de figure, le pouvoir veillera à ce qu’un semblant de pluralisme se mette rapidement en place pour accréditer l’image d’un régime politique respectueux de la démocratie et de la liberté d’expression et crédibiliser l’élection du candidat du système.

Certes, les démocrates ou du moins ceux qui se revendiquent de la démocratie et du pluralisme, existent. Ils parlent, ils critiquent. Mais le fait que des foces démocratiques aient pris part aux différents processus électoraux, sous prétexte qu’il faut être présent et être visible, et ce, sous peine de disparaître et de laisser le champ libre aux forces rétrogrades, n’a eu pour seul et unique résultat que de crédibiliser le système actuel. Qui plus est – il suffit de suivre les journaux télévisés – les démocrates ne sont pas audibles au plan national parce qu’ils ne sont que rarement invités sur un plateau de télé. En outre, le jour où l’APN sera saisi du projet de révision constitutionnelle, ces démocrates vont s’y opposer. Mais cela ne changera rien à la réalité de la situation. Bien au contraire, c’est le système politique qui en sortira renforcé puisque son projet aura été adopté « démocratiquement » par une majorité de députés acquis d’avance, et ce, bien que cette APN (Assemblée nationale) souffre d’un déficit de légitimité et de représentativité du fait qu’elle a été élue par moins de 30% des électeurs inscrits !

La situation politique serait tout autre si Abdelaziz Bouteflika venait à renoncer à se présenter à un troisième mandat. Cela créerait une nouvelle situation. Mais pour l’heure, on n’en est pas là. L’année 2008 ne s’annonce guère sous de bons auspices. C’est Farouk Ksentini, une voix autorisée, qui l’affirme, il y a un sérieux risque d’explosion sociale. En effet, « l’Algérie d’en bas » bouillonne. Tandis que par ailleurs l’ex-GSPC, décidément sourd aux appels à la réconciliation nationale, demeure plus que jamais menaçant comme en atteste le renforcement des mesures sécuritaires dans et autour de la capitale. De ce fait, les forces démocrates seraient mieux avisés de faire le choix d’accompagner le mouvement social, si souvent ignoré dans leurs discours et leurs pratiques politiques, de taire leurs divergences, mettre de côté les ambitions personnelles de leurs leaders, afin de préparer les futures échéances. Ils n’ont pas d’autre alternative. Le temps presse.

H.Z

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Commentaires (23) | Réagir ?

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Ali Benhamri

Pour continuer à débattre je souhaiterais tirer les conséquences de la situation que j’ai décrite précédemment, en supposant qu’elle corresponde un tant soit peu à la réalité :

- le seul moyen d’arriver à une percée de mouvements démocratiques est et restera toujours l’urne, car il ne faut pas espérer « un coup de pouce » du système qui s’accommode très bien de la situation actuelle d’alliance islamo-conservatrice.

- l’objectif de tels mouvements devrait être l’édification d’un état de droit reposant sur des principes universels démocratiques incluant l’expression libre dans les canaux de communication publics ou privés et le respect des libertés religieuses et de la diversité culturelle. Cet état, dont le but est bien sûr le développement du pays, ne peut se construire (il n’y a qu’à voir les errements actuels de la gouvernance nationale) que grâce à l’élite, c’est à dire les éléments les plus compétents mais aussi les plus dévoués à la nation qui, malheureusement pour celle-ci, ne se trouvent pas dans les partis de la majorité actuelle. Ceux-ci sont, hélas, incapables de se renouveler et d’insuffler un sang neuf dans leurs rangs, car enferrés par leurs cadres carriéristes et leurs situations de rente.

- de tels mouvements devraient dépasser les clivages idéologiques basés sur la sensibilité religieuse, laïque ou culturelle, car ils doivent être largement rassembleurs, condition indispensable pour aboutir à des alliances suffisamment représentatives.

- Il est fort probable que l’émergence de tels mouvements ne puisse se faire dans le cadre des partis « démocratiques » actuels, car ils sont caractérisés précisément par ces particularismes dans lesquels ils sont tombés, peut être pas tout à fait volontairement (action des « grands manipulateurs » dans le laboratoire Algérie ?) et qui les condamnent à ne jamais être que des microcosmes sans poids réel dans la vie nationale. A moins que ces partis ne s’éloignent de leur stratégie actuelle en consentant à s’allier à d’autres avec lesquels ils pourraient réaliser cette convergence démocratique. Ce qui, pour l’instant, est une pure vue de l’esprit.

- le réservoir possible, d’où pourraient émerger ces mouvements pourrait être la société civile, dont l’organisation dans le cadre d’alliances syndicales, par exemple, pourrait donner lieu à des associations structurées avec un poids significatif. L’internet est un outil formidable pour cela et pourrait constituer un moyen de choix pour contribuer à créer de tels mouvements.

Voilà quelques idées pour participer au débat, en étant bien conscient qu’une telle approche est sans doute simplificatrice et donne un peu l’impression « d’enfoncer des portes ouvertes » mais sans idées « basiques » et sans discussions allant droit au but pour proposer des solutions au problème posé, on continuera à tourner en rond et on n‘arrivera jamais à intéresser le maximum de gens : La lumière a peu de chances de jaillir dans ce cas !.

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Mohand Tahar Mohammedi

« AIT AHMED »

Reste le leader légitime du peuple algérien et une ALTERNATIVE DEMOCRATIQUE au régime de la haine, car lui seul connaît son peuple qu’il l’a libéré et conscient des enjeux de ce régime même mourant on ne sait pas par quelle force continu de survivre.

Bien avant l’indépendance ABANE en est la preuve suivi du coup de force de 1962 puis celle de 1963, L’assassinat de ALI MECELLI en 1987, arrêt du processus démocratique en 1991 coup de force contre zeroual de 1999 démontre clairement la logique politique du régime algérien qu’il peut tous accepté sauf la démocratie et en particulier AIT AHMED qui pour eux représente un cauchemar certain et de mettre à genou toute dynamique de construction démocratique et surtout il n’admettront jamais qu’AIT AHMED participera à la vie politique du pays car il incarne seul le changement démocratique d’une part et d’autre part par sa valeur historique, politique et intellectuelle et surtout son attachement a l’unité du peuple peut permettre une Algérie libre et démocratique dont il revendique de toute sa vie.

AIT AHMED est certainement une alternative au régime car dans la réalité politique ce même régime a toujours fait et fait tous pour ne pas le voir au pouvoir ou contribuer à la solution politique puisqu’il incarne seul le combat pour la liberté et la démocratie en Algérie tant sur le plan historique que sur le plan politique, il a de toute sa vie militer pour une Algérie libre et démocratique, il est temps que la population a qui il s’est attaché et sacrifié lui rende justice en le revendiquant leader légitime pour gérer une transition démocratique à terme, car dans l’instinct de chaque algérien AIT AHMED reste crédible et la vrai question est de savoir Qui n’a pas intérêt a voir AIT AHMED contribuer à la sortie de la crise ? alors qu’il présente toutes les compétences nécessaires intellectuelles, politiques et peut faire le consensus du peuple algérien, car ce dernier lui doit du respect et la confiance, pour ainsi comprendre comment ce régime qui trouve comme toujours le meilleur chemin pour désorienter et perdre les repères à la vision d’ensemble du citoyen algérien, car pour lui, caché cette vérité historique est essentielle a sa survie et quand même la grande majorité des citoyens en fait un constat d’échec qu’a produit ce NOM SYSTEME avec qui gère et maîtrise une population otage qui dans son état d’esprit est détruit par ces illusionnistes.

Le sursaut est plus que nécessaire à fin de se détacher de son ignorance rationnel et prendre conscience de ce fait, et ainsi prendre la décision adéquate pour déclencher un processus qui va même permettre au citoyen d’être architecte de son destin et aussi être convaincu que la solution ne peut jamais provenir de ce régime car il ne pense pas a çà, deuxièmement il n’a pas de solution a proposer car la seule qu’il possède c’est celle de se maintenir et maintenir le même régime, la preuve est donné par « bouteflika » qui présente une appétit dévorante et un vrai plaisir pour le pouvoir qui même mourant continu d’espérer un énième mandat pour protéger ces DESTRUCTEURS du peuple algérien.

Le retour aux sources est essentielle c’est à dire aller vers des marches populaires pacifique avec tous les citoyens et citoyenne libres à travers tous le pays à fin d’imposer un changement démocratique réel et revendiquer comme leader AIT AHMED car il est le seul qui incarne la solution politique et l’unité du peuple algérien car dans sa grande majorité lui reconnaît du respect et surtout de l’intelligence politique qui va permettre de défier et construire une alternative politique au régime et gérer cette transition démocratique à terme tant souhaité par le peuple algérien.

Car ce régime n’a aucune valeur et sans le sursaut citoyen le pire est à venir, c’est pour quoi vaut mieux prévenir dés maintenant que de prendre le risque de vivre sans dignité et sans valeur,

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