Un ancien du DRS inculpé d’appartenance à un mouvement terroriste

L'épouse de Bachir Belharchaoui qui brandit un communiqué concernant son mari.
L'épouse de Bachir Belharchaoui qui brandit un communiqué concernant son mari.

Un ancien sous-officier algérien naturalisé français a été inculpé pour appartenance à un mouvement terroriste et devrait être jugé par un tribunal militaire d'ici un mois, a annoncé jeudi son avocat, Me Amine Sidhoum.

Le prévenu, Bachir Belharchaoui, un ex-membre du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) de 1987 à 1993, est accusé de "trahison" et d'appartenance au Mouvement des Officiers libres (Maol), un mouvement clandestin d'officiers dissidents en désaccord avec le DRS, né sur la Toile pendant la décennie noire. Ce qui est considéré par le tribunal militaire comme du terrorisme, a expliqué à l'AFP Me Amine Sidhoum.

Le procès militaire, généralement plus rapide que le civil, devrait avoir lieu rapidement, au maximum dans un mois, a précisé l'avocat.

Me Sidhoum, qui est l'avocat initialement choisi par l'accusé mais qui avait dans un premier temps été réfuté par le juge qui avait conseillé à la famille de trouver un autre avocat. Celle-ci a tenu bon. Depuis, Me Amine Sidhoum a pu voir son client et s'occupe désormais de son dossier, a-t-il indiqué. Bachir Belharchaoui se réjouit d'avoir son avocat, a-t-il ajouté. "J'attends la dernière instruction du dossier pour formuler une demande de transfert du dossier vers un tribunal civil puisque le prévenu est un civil", a précisé Me Sidhoum, selon lequel le juge militaire a déjà entendu une première fois son client.

Bachir Belharchaoui a été interpellé le 18 août 2011 par des officiers du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) "à l'occasion semble-t-il d'un véritable guet-apens", lors d'une visite en Algérie, avaient souligné ses avocats. Il a ensuite été incarcéré dans un centre spécial du DRS dans une banlieue d'Alger où, selon ses avocats "il aurait subi des tortures" avant d'être transféré à la prison militaire de Blida.

Bachir était revenu résoudre un problème concernant sa retraite militaire mais a été victime d'un guet-apens, avaient affirmé deux de ses avocats parisiens le 18 octobre, Mes William Bourdon et Léa Forestier. Depuis qu'il avait quitté les services de renseignement, Bachir Belharchaoui est marié et père de trois enfants, il vit depuis sa radiation à Tarare dans la région lyonnaise (France).

Sofiane A./AFP

Lire l'article sur son rapt par le DRS : Un Franco-Algérien, ancien officier du DRS, incarcéré en Algérie

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Aghioul Aghyoul

Tous les musulmans sont des terroristes car Mahomet était un pirate. Donc tous les Algériens sont des terroristes. Et la vie de tous les jours le prouve.

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deradji nair

Un ancien militaire libéré du service est toujours tenu par le secret militaire et doit y répondre devant un tribunal militaire si jamais il arrive à en dévoiler.

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