Bahreïn : appel à limoger le gouvernement

De graves violations des droits de l'homme ont été signalées à Bahrein.
De graves violations des droits de l'homme ont été signalées à Bahrein.

La principale formation chiite de l'opposition à Bahreïn a appelé aujourd'hui à la mise en place d'un "gouvernement de salut national", après qu'une Commission d'enquête indépendante sur la répression de la contestation a dénoncé un "usage excessif et injustifié de la force".

"Le rapport a confirmé des violations systématiques, graves et délibérées (..) ce qui signifie que le gouvernement actuel qui a commis ces crimes doit être limogé et un gouvernement de salut national mis en place", a affirmé Al-Wefaq dans un communiqué. Le nouveau gouvernement devrait "gérer une période de transition durant laquelle des réformes politiques sérieuses devraient être introduites et une transition démocratique avoir lieu", ajoute le texte.

Al-Wifaq, au premier plan de l'action politique de l'opposition durant le mois de manifestations réclamant des réformes démocratiques, a affirmé que le rapport "avait clairement révélé que la révolution de Bahreïn était nationale et que l'Iran n'y avait rien à faire".

Le gouvernement de Bahreïn a annoncé "accueillir favorablement les résultats de l'enquête" et "reconnaître ses critiques", alors que le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa a promis des "réformes" pour "réaliser l'entente nationale".

Les autorités "ont eu recours à un usage injustifié et excessif de la force", notamment dans le but de "terroriser" les contestataires, à majorité chiites, a annoncé le président de la Commission, le juriste Chérif Bassiouni. La Comission a également constaté que "la torture a été pratiquée de façon délibérée" à l'encontre des personnes arrêtées, ajoutant toutefois que ces pratiques avaient eu lieu "contrairement aux ordres" du gouvernement.

Le rapport a indiqué que 35 personnes --30 civils et 5 membres des forces de sécurité-- avaient trouvé la mort lors des troubles (février-mars), alors que les autorités avancent le chiffre de 24 morts dont 4 policiers. Parmi les civils morts, cinq sont décédés sous la torture, selon le texte.

M. Bassiouni a affirmé que "les preuves soumises à la commission (...) n'ont pas montré un lien clair entre les événements à Bahreïn et un rôle de l'Iran".

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?