La Kabylie et Jijel, des régions dangereuses, selon la diplomatie française

Le ministère des AE française rappelle que les étrangers sont une cible de choix des groupes armés.
Le ministère des AE française rappelle que les étrangers sont une cible de choix des groupes armés.

Dans une note validée le 7 novembre et mise à jour samedi, le ministère des Affaires étrangères français recommande "d’éviter tout déplacement dans le grand Sud Algérien et notamment dans les régions de Djanet et de Tamanrasset" en raison des menaces au Sahel.

La note ne perd pas une miette de ce qui se passe en Algérie. Elle rappelle ensuite les derniers rapts. "L’enlèvement d’une ressortissante italienne, au cours d’activités touristiques au Sud de Djanet, le 2 février 2011, souligne la réalité du risque d’enlèvement dans ces régions. L’enlèvement de trois humanitaires espagnols et italien, pendant la nuit du 22 au 23 octobre 2011, dans les camps de Tindouf situés hors de cette zone de danger élevé, montre que la capacité des groupes armés à mener des actions (attentats, enlèvements) loin de leurs bases est réelle et qu’une grande prudence doit être envisagée pour les déplacements dans l’ensemble du Sud algérien".

Cependant, il n’y a pas que le Sahara qui semble sous l’œil de la diplomatie française. Même le Nord algérien suscite toujours autant d’inquiétudes. La note du ministère française relève les attentats "les plus spectaculaires".

"Une attaque contre l’aérodrome de Jijel, dans l’est du pays, le 25 septembre 2011, qui n’a pas fait de victimes. Une attaque contre l’académie militaire de Cherchell, une centaine de km à l’ouest d’Alger, le 26 août 2011, qui a fait 18 tués et plusieurs blessés parmi les militaires algériens. Un attentat suicide le 14 août 2011 contre le commissariat de Tizi Ouzou, en Kabylie, une centaine de km à l’est d’Alger, faisant une trentaine de blessés. Un double attentat suicide le 16 juillet 2011 contre le commissariat de Bordj Menaiel, à 70km à l’est d’Alger". Pour la diplomatie française, les "étrangers figurent parmi les cibles susceptibles d’intéresser les groupes armés".

Cela dit, d’autres régions d’Algérie sont aussi qualifiées de dangereuses par la note du département de la diplomatie française.

"Les zones les plus dangereuses incluent la Kabylie, les massifs surplombant Jijel et l’est des Aurès, mais là encore, la capacité des groupes armés à agir loin de leurs bases et à mener des attaques dans des endroits habituellement calmes, illustrée par l’attaque de Cherchell, oblige à adopter des mesures de protection adaptées pour tout déplacement en Algérie".

Synthèse Yacine K.

Plus d'articles de : Algérie-France

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
djamel rami

Et pourquoi donc? Car ce sont les régions originelles de la Berbérie ancestrale dont les habitants rappellent par leur physique particulier la race pure des Amazigh.