Libye : Belhaj veut des ministères pour les ex-combattants rebelles

Le commandant Belhaj veut peser sur les nominations.
Le commandant Belhaj veut peser sur les nominations.

Le chef du Conseil militaire de Tripoli, Abdelkarim Belhaj, a déclaré jeudi à Tripoli, avoir convenu avec les nouveaux dirigeants du pays de faire entrer au gouvernement des "thowar", ex-combattants rebelles.

"Nous avons convenu que des candidats parmi les thowar obtiennent certains porte-feuilles ministériels bien précis. Nous espérons que cette promesse soit tenue", a-t-il déclaré au début d'un défilé militaire à Tripoli. Selon le Conseil national de transition libyen (CNT), la composition du nouveau gouvernement libyen devrait être annoncée dimanche.

M. Belhaj, ancien jihadiste devenu commandant militaire de Tripoli, a appelé à un des civils qui avaient pris des armes contre l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et qui sont désormais répartis en dizaines de brigades.

"Il est dangereux de dire que le travail des thowar est fini" maintenant que le régime de Kadhafi est tombé et que le pays est "libéré", a-t-il ajouté lors d'un discours parfois couvert par le ronronnement d'hélicoptères qui paradaient dans le ciel de Tripoli.

"Il faut avoir conscience du danger de la prochaine étape (...). Nous avons achevé la bataille sur le terrain et nous sommes prêts aujourd'hui à nous engager dans la bataille pour l'Etat, un Etat civil et moderne", a-t-il déclaré d'un ton menaçant.

Selon des médias libyens, Abdelhakim Belhaj, qui disposerait d'une petite armée de fidèles, est l'un des favoris pour le ministère de la Défense. Le Premier ministre, Abdel Rahim al-Kib, avait affirmé que son gouvernement allait être composé de technocrates, mais les pressions des tribus et des factions armées risque de lui compliquer encore plus la tâche.

En plein défilé militaire jeudi soir, quelques dizaines de combattants sont arrivés jusqu'à la tribune d'honneur, où ils ont dénoncé leur "marginalisation" et réclamé de l'argent.

"Nous étions sur tous les fronts et nous n'avons rien reçu. Alors qu'eux (les responsables) sont assis sur des sièges et organisent des défilés bidon pour des milliers de dollars", a déclaré Abdelhamid Mdhiheb, un ancien combattant rebelle.

AFP

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oziris dzeus

Les luttes pour le pouvoir commencent, bientôt y aura un nouveau dictateur en Libye. Il sera présenté comme la bonne solution aux luttes actuelles. Les gens n'ont pas autre chose a faire que de vouloir être chef même de rien. La Libye est parti pour un long voyage vers l'abime. des emirats vont naitres un peu partout.