Syrie: l'armée bombarde deux villages dans le Nord

L'armée syrienne poursuit ses exactions.
L'armée syrienne poursuit ses exactions.

Bachar Al Assad fait peu cas des décisions de la Ligue arabe. Il n’a d’ailleurs même pas réagi à l’ultimatum de trois jours qui lui est donné.

Au lendemain de cette décision de la Ligue arabe de donner encore trois jours au régime syrien afin qu’il mette fin aux violences, celui-ci poursuit de plus belle son offensive répressive contre les protestations. L'armée syrienne a bombardé deux villages du nord du pays jeudi peu après une attaque perpétrée par des déserteurs contre les forces loyales au président Bachar Al Assad, rapportent des militants de l'opposition.

Huit villageois ont été blessés lors les bombardements et les tirs de mortiers qui se sont abattus pendant trois heures sur Tal Minnij et Maarshamsheh et des villages alentour, indiquent les activistes.

Des déserteurs de l'armée avaient auparavant lancé une attaque contre un bâtiment des forces de sécurité près de dépôts militaires dans la zone de Wadi al Deif proche de la ville de Maarat al Numaan, située à 290 km au nord de Damas, ajoutent-ils.

Résolution onusienne

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni comptent présenter une résolution à l'Assemblée générale de l'ONU condamnant la répression des manifestations en Syrie, assurant avoir le soutien clé des pays arabes, ont indiqué jeudi des diplomates. Les trois pays européens comptent présenter la résolution au Comité des droits de l'homme de l'Assemblée générale pour un vote qui devrait intervenir mardi, ont indiqué des responsables allemands. Les ambassadeurs britannique, français et allemand ont rencontré leurs homologues arabes à l'ONU mercredi après que la Ligue arabe eut donné trois jours au président Assad pour mettre fin à la violente répression dans son pays, a indiqué un porte-parole de la mission allemande. Le succès d'une telle démarche pourrait augmenter la pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU à propos de la crise en Syrie.

Il n’y a manifestement que Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, à croire à une quelconque bonne volonté du régime syrien. Car à voir le ballet diplomatique, les choses bougent énormément. D’abord, la Chine semble de plus en plus en retrait par rapport au régime syrien et il ne serait pas étonnant qu’elle rejoigne les pays qui souhaitent une résolution du Conseil de sécurité. A ce niveau, il reste la Russie, mais ce pays ne peut indéfiniment bloquer le processus de condamnation du régime syrien et aller à l’encontre de la communauté internationale, alors même que la Ligue arabe revendique des mesures énergiques contre Bachar Al Assad.

Suite à l’attaque de l’ambassade du Maroc à Damas par des manifestants pro-Al Assad, le ministre marocain des Affaires étrangères, Taib Fassi Fihri, a annoncé mercredi qu’il rappelait son ambassadeur sur place. La France a également rappelé son ambassadeur. De son côté, la Turquie a décidé de mettre en place de nouvelles sanctions contre le régime. Elle menace même de couper l’électricité à la Syrie.

Y.K./Agences

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?