Les marchands de la friperie protestent devant la wilaya d'Oran

Quatre mois après l'avoir autorisé l'APN interdit l'importation de la friperie.
Quatre mois après l'avoir autorisé l'APN interdit l'importation de la friperie.

Près de 400 marchands de la friperie ont observé, mercredi, un sit-in devant le siège de la wilaya d’Oran, après l’instauration de la mesure d‘interdiction de l’importation de la friperie.

Les contestataires banderoles à la main avaient dénoncé le pourquoi d’une telle mesure alors que la friperie vient en aide à des milliers de familles et fait travailler quelque 5.000 pères de familles à Oran. Craignant le pire, les commerçants de la friperie ont demandé à rencontrer le wali d’Oran, afin de lui exposer leurs préoccupations. Une doléance qui malheureusement n’a pas été prise en considération puisque les protestataires ont été par la suite dispersés par les policiers.

Le collectif a décidé d’observer chaque jour un sit-in devant le siège de la wilaya jusqu’à la satisfaction de ses revendications. "Nous sommes prêts à se déplacer à Alger, pour exiger le gel de cette mesure", nous a indiqué un des commerçants. Ces derniers s'inquiètent de leur avenir professionnel, car ils ignorent ce qu’ils vont advenir dans les prochains mois si les pouvoirs publics ne prennent pas les mesures qui s’imposent, pour geler cette interdiction. "Comment décide-t-on d'une mesure et de son contraire sans en mesurer les conséquences ? Hier, notre activité était légale, et là elle devient illégale. Les députés ont-ils pensé à toutes les personnes qui travaillent dans le secteur ? Ont-ils seulement pensé à prendre des mesures d'accompagnement pour leur trouver des débouchés et éviter des drames familliaux ?" sont les questions qui revenaient dans les bouches des manifestants.

Pour rappel, l’Assemblée Populaire Nationale a approuvé lors du vote du projet de loi de finances 2011 une quinzaine d’amendements proposés par la commission des finances et du budget. Cette interdiction a été initiée pour encourager la production nationale sachant que plusieurs voix parmi les opérateurs économiques et syndicats se sont élevés pour interdire le marché de la friperie. En juin dernier quand Sénat et assemblée avaient autorisé l'importation de la friperie, Amar Takdjout de la Fédération nationale des travailleurs du textile et des cuirs (FNTTC) : "Autant autoriser alors l’importation de la drogue !". Quatre mois plus tard, on annule tout. Et surtout on met dans le désarroi des milliers de familles qui vivent de cette activité.

Medjadji H.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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olive kabyle

la friperie pour les puavres je suis ancien sous officier de l'armée sans aucune augmention jamais je suis resté comme mendiant avce 6 enfants alors je vais vers la friperie comme mes frères pauvres. alors croyez moi que ce n'est pas bouteflika ou ouyahaia ou belkhadem qui vont a la friperie. un gouvernement qui baise les pauvres et encore autres choses. la friperie emploie plus d'1 millions de jeunes. alors supprimé la friperie. supprimé les jeunes suprimé les pauvres. donnez nous nos papiers pour aller chez notre mère la france

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kouider

Ceux qui ont voté cette loi s'habillent outre-mer, ils n'ont rien à foutre de l'Algérien moyen qui peine à trouver des habits décents à des prix abordables. La production nationale n'existe pas et celle qui existe est d'une telle médiocrité que même le nu la bouderait.