Bouteflika fait les yeux doux au nouveau gouvernement libyen

Moustapha Abdeldjalil, Abdelaziz Bouteflika et Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani.
Moustapha Abdeldjalil, Abdelaziz Bouteflika et Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani.

Après avoir ignoré le CNT, Abdelaziz Bouteflika tente une opération de charme dans sa direction.

Abdelaziz Bouteflika est au Qatar. Officiellement pour prendre part au Forum des exportateurs de gaz naturel. Mais officieusement, c’est pour renouer le dialogue avec les Libyens d’une part et les pays du Golfe d’autre part. Notamment le Qatar, devenu incontournable sur la scène moyen orientale. Ce petit pays a pris des galons depuis qu’il a pris fait et cause pour le combat du CNT aux côtés de la France et des Etats-Unis. A ce propos, le Qatar a joué le rôle de caution arabe dans l’intervention de l’Otan en Libye. Contre la plupart des dinosaures traditionnels de la diplomatie arabe. Mais le monde n’est plus celui des années 1970.

Aussi, depuis particulièrement la révolution libyenne, l’Algérie se retrouve isolée sur le plan diplomatique. Sa voix inaudible, ne pèse plus. Ni au niveau de la Ligue arabe, encore moins dans les autres institutions internationales. Pour tenter de desserrer l’étau et sans doute sauver son régime d’un probable retour de bâton, le président Bouteflika s’est entretenu mardi avec le président du Conseil national de transition (CNT) de la Libye, Mustapha Abdeljalil, s’est entretenu mardi à Doha. L’entretien s’est déroulé en présence de l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, initiateur de la rencontre.

Selon l’agence libyenne, cette réunion a porté sur l’examen des relations entre les trois pays, indique la même source. Cette rencontre est la première du genre depuis le déclenchement de la révolution libyenne, à la mi-février dernier. Le contentieux est lourd, car l’Algérie a refusé de reconnaitre le CNT jusqu’à la dernière minute, s’abritant derrière des terminologies absconses. Et contradictoires.

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci avait évoqué, à la mi-octobre, la venue d’une délégation du CNT "dans les jours à venir". La mort de Mouammar Kadhafi a probablement retardé la visite, mais un mois plus tard, aucun rendez-vous n’a été pris.

Derrière cette rencontre, le président s’est aussi déplacé à Doha pour renouer le dialogue avec Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, qui joue les premiers rôles dans les décisions qu’a prises la Ligue arabe contre la Syrie. Encore une fois, contre l’Algérie qui tente de polir les décisions de la Ligue panarabe pour épargner le régime syrien.

Les temps changent, mais la diplomatie algérienne versus Abdelaziz Bouteflika s’obstine à user de ses vieux réflexes, oubliant que le bloc de l’est a disparu en 1989. Pour autant, réussira-t-elle à sortir de l'isolement dans lequel elle s'enfonce ? Peu probable, si l'on sait que le personnel politique qui compose le régime semble bien incapable d'avoir une lecture novatrice des nouveaux enjeux internationaux et surtout insensible aux aspirations populaires à plus de liberté.

Yacine K/agences

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Commentaires (7) | Réagir ?

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oziris dzeus

Un pays est petit par la petitesse des ses prétendus chefs et dirigeants. Quand on a des dirigeants mesquins médiocres faibles et étroits d'esprit, le plus grand et le plus riche et le beau pays du monde devient minable même s'il est question des USA.

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kouider

Relevez l'anomalie dans cette photo...

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mezzo kali

C'est tout vu ! Photo Photoshopisée (traitée) (si je peux dire ainsi) !

A voir les mains serrées !!

Mais l'analyse se trouve dans l’écrit et non sur la photo (juste illustrative; oh combien minime par rapport aux bassesses de nos gouvernants DZ)

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