La Ligue arabe compte envoyer 500 délégués pour protéger les civils syriens

Quelle efficience aura cet envoi d'observateurs qui seront soumis au contrôle du régime syrien ?
Quelle efficience aura cet envoi d'observateurs qui seront soumis au contrôle du régime syrien ?

Le président de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a annoncé lundi que son organisation s'apprêtait à envoyer une délégation de 500 personnes en Syrie pour protéger les civils. Une décision suspendue à l'acceptation de Damas.

Ce contingent rassemblera entre autres des représentants d'organisations arabes de défense des droits de l'Homme, des journalistes et des observateurs militaires, a précisé M. Arabi, qui a présidé lundi une réunion entre différents groupes arabes portant sur l'élaboration d'un mécanisme de protection des civils syriens.

Il a toutefois indiqué qu'un accord devrait être signé avec le gouvernement syrien avant l'envoi de la délégation. L'envoi de cette délégation en Syrie fera l'objet de discussions lors de la prochaine réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, prévue mercredi au Maroc. M. Arabi s'est également entretenu lundi avec une délégation du Conseil national syrien (CNS), qui rassemble une bonne partie de l'opposition syrienne, rapporte l'agence de presse officielle égyptienne MENA. La délégation a refusé toute discussion avec le gouvernement syrien, arguant que le dialogue est inutile, selon la même source.

La porte-parole du groupe, Bassma Kodmani, a souligné que la décision des ministres des Affaires étrangères arabes de suspendre les activités syriennes au sein de l'organisation panarabe avait "remonté le moral des gens et des manifestants". La rencontre de M. Arabi avec le CNS a eu lieu suite à la décision arabe prise samedi d'inviter toutes les composantes de l'opposition syrienne à une réunion au siège de la Ligue arabe afin de trouver un consensus sur la période de transition en Syrie.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a déclaré lundi que la décision de la Ligue arabe de suspendre le statut de membre de la Syrie était une mesure illégale et dangereuse concernant l'action commune devant être menée, actuellement et à l'avenir, par les pays arabes. M. Mouallem a affirmé que son pays respectait toujours les dispositions de la Ligue arabe, et a ajouté que la suspension de la Syrie était un plan "prémédité".

En revanche, le ministre a souligné que malgré tout la Syrie accueillait favorablement la visite prévue dans son pays d'une délégation arabe et qu'elle avait proposé la convocation urgente d'un sommet arabe.

Le 2 novembre dernier, la Syrie a accepté un plan de paix elaboré par la Ligue arabe en vue de mettre un terme à la violence qui perdure depuis plusieurs mois. Mais la Ligue arabe a encore accentué la pression sur la Syrie samedi en suspendant, à partir du 16 novembre, son statut de membre de la ligue, tout en envisageant d'autres sanctions à son encontre, en raison des violences qui se poursuivent dans le pays.

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