Nezzar reçoit le soutien du président et accuse Aït Ahmed

Le général à la retraite Khaled Nezzar
Le général à la retraite Khaled Nezzar

Arrêté jeudi à Genève (Suisse) pendant 36 heures et entendu suite à une plainte déposée par l’ONG Trial, Khaled Nezzar a été relâché vendredi. Depuis, il multiplie les déclarations.

Le clan se serre donc les coudes. Le général à la retraite Khaled Nezzar a indiqué avoir reçu un appel téléphonique du ministre des Affaires étrangères immédiatement après sa libération par la justice suisse. Le général Khaled Nezzar a réfuté dans une déclaration à El Khabar avoir eu peur après avoir été arrêté jeudi matin dans la ville de Genève après un mandat d’amener émanant du procureur général suisse.

L’ancien général a indiqué : "J'ai reçu un appel téléphonique du ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci immédiatement après ma libération, et j’ai appris que c’était suite à plusieurs appels du président de la république", puis il a ajouté : "J’ai également appris que le ministère des Affaires étrangères a constitué une cellule de crise immédiatement après avoir appris mon arrestation, ce qui est une position qui est tout à l’honneur de l’Etat algérien."

Déjà exfiltré une fois de France par avion spécial, en 2001 et là interpellé, arrêtés puis entendu, Khaled Nezzar avoue qu’il n’est pas à l’abri d’une autre interpellation en Europe. "Ce que j’ai subit peut arriver à tous les responsables qui ont géré la période qui a suivi l’arrêt du processus électoral". A une question sur la possibilité d’être une nouvelle fois arrêté à Paris où il se trouve actuellement, Khaled Nezzar a répondu : "Je n’écarte aucune possibilité et je suis prêt à toutes les éventualités".

Le général à la retraite s’en prend à Aït Ahmed

Le général à la retraite Khaled Nezzar panique. Vraisemblablement déstabilisé lors de son audition par le procureur fédéral suisse suite à une plainte qui le vise personnellement, le général en retraite Khaled Nezzar, pour se défendre, a porté une accusation aussi bizarre qu’inattendue à l’encontre du chef historique Hocine Aït Ahmed, l’assimilant à "un élément du FIS qui avait commis des carnages".

Accusation grotesque, affabulation ou ce général a-t-il simplement perdu tous ses moyens lors de son audition ? Qu’on en juge ! "S’il y a eu des dépassements de la part des autorités, ça ne pouvait qu’être des dépassements d’individus isolés, qui, une fois portés à la connaissance des autorités, étaient sanctionnés. Tous les autres carnages sont le fait des éléments du FIS qui, eux, ne sont pas sanctionnés. J’ajoute même qu’un de ces éléments se trouve en Suisse, à savoir M. Aït Ahmed !" Telle fut la réponse de Khaled Nezzar au procureur fédéral suisse qui l’interrogeait sur le rôle de l’armée dans le régime politique de 1992 à 1993. Cette déclaration est, le moins qu’on puisse dire, aussi étrange qu’infondée. Figure emblématique de la lutte de libération nationale et de l’instauration de la démocratie en Algérie, M. Aït Ahmed est le leader du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti de l’opposition.

Comment peut-il être alors membre d’un autre parti comme l’ex-FIS ? Se pose ainsi la question : qui cherche-t-il à convaincre ? L’ancien ministre de la Défense a-t-il à dessein cité le nom d’Aït Ahmed, qui se trouve depuis son premier exil installé à Lausanne, comme pour le rendre responsable de son interpellation par la justice helvétique ? L’éventail des questions peut en effet s’élargir autant que peuvent le permettre les différends politiques qui opposent les deux hommes sur une gestion très controversée de la décennie noire et de l’interruption du processus électoral. Au demeurant, cette accusation laisse pantois tant elle frise le burlesque. Nezzar est-il seulement capable de se croire lui-même !

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walid crsic

Déjà exfiltré une fois de France par avion spécial, en 2001 et là interpellé, arrêtés puis entendu, Khaled Nezzar avoue qu’il n’est pas à l’abri d’une autre interpellation en Europe. "Ce que j’ai subit peut arriver à tous les responsables qui ont géré la période qui a suivi l’arrêt du processus électoral". A une question sur la possibilité d’être une nouvelle fois arrêté à Paris où il se trouve actuellement, Khaled Nezzar a répondu : "Je n’écarte aucune possibilité et je suis prêt à toutes les éventualités".

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akli ath laarat

Le général veut nous faire croire qu'il a lutté, lui et l'armée, seule institution organisée en Algérie (dixit mon général lui même), qui décide de tout et de rien en Algérie, contre les islamistes. C'est comme si les bataillons de terroristes islamistes n'ont pas été couvés par les batteries de l'*Etat algérien. L'idéologie salafiste, le racisme, la violence comme seule mode d'expression n'est-il pas le produit de l'école, des mosquées d'Eat, télivision, du ministères de la religion d'Etat, de l'état civil,... enfin tous ces cocons de la RADP qui secrètent du terro et que vous nous avez imposé depuis 1962 ?

Ahlili ahli, mon géneral.

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