Le leader du CNT demande l'extradition de la famille Kadhafi d'Algérie
Mahmoud Jibril, chef du comité exécutif du Conseil national de transition libyen (CNT), a réitéré jeudi son appel pour l'extradition de la famille de l'ancien leader Mouammar Kadhafi d'Algérie.
Mahmoud Jibril a lancé cet appel lors d'une conférence de presse dans la capitale libyenne Tripoli. A cette même occasion, il a également confirmé que Kadhafi avait été tuée dans sa ville natale, Syrte. Une partie de la famille de Kadhafi, dont sa femme, deux de ses fils et sa fille ont fui en Algérie à la fin du mois d'août, après la prise de Tripoli par les forces du Conseil de transition. Les nouveaux dirigeants de la Libye ne cessent de demander le retour de la famille de Kadhafi d'Algérie. Mais la demande a été jusqu'à présent rejetée par les autorités algériennes, qui lui ont accordé l'asile à titre humanitaire. Il faut avouer que les relations exécrables entre Alger et le CNT ont compliqué la tâche. Cependant, on assiste à une relative décantation ces dernières semaines. Une délégation du CNT devait même venir à Alger ces jours-ci, mais la visite a été ajournée suite à la mort de Mouammar Kadhafi.
Un point sur le sort des Kadhafi
Avec l'appui de l'Otan, les forces combattantes du CNT ont pris le complexe de Kadhafi, Bab Al- Azizya, à Tripoli le 23 août. Acculé, pourchassé, le colonel et sa famille entament leur fuite et se cachent en dehors de Tripoli. Le 29 août, la femme de Kadhafi, Safia, sa fille, Aïcha, ses fils, Hannibal et Mohammed, accompagnés de leurs enfants, ont franchi la frontière algérienne pour y trouver asile. Aïha Kadhafi a donné naissance dans une clinique dans une ville frontalière quelques heures après son passage. Aïcha était sortie de sa réserve une seule fois, elle avait appelé les Libyens par le canal d'Erraï, (une chaîne syrienne soutien indéfectible de Kadhafi), à se soulever contre le CNT. L'incident aurait pu aggraver les relations entre Alger et Tripoli, mais les autorités algériennes ont vite fait de faire taire Aïcha Kadhafi, lui rappelant son statut de réfugiée. Depuis elle s'est tenue à carreau.
Un autre fils de Kadhafi, Saadi, a fui au Niger, aux côtés de plusieurs généraux de l'ancien régime, notamment du chef de la brigade de sécurité de Kadhafi. Les combattants du CNT ont par ailleurs affirmé que le sixième fils de Kadhafi, Khamis, est mort dans les combats dans le sud-est de Tripoli le 29 août, allégation par la suite confirmée par la chaîne de télévision syrienne pro-Kadhafi.
Les officiels du CNT ont confirmé également que le quatrième fils de Kadhafi, Mouatassim, a été tué jeudi à Syrte, et que le deuxième fils du colonel et son héritier, Saif al-Islam, ainsi qu'un groupe de ses sympathisants, seraient encerclés dans la banlieue de Syrte.
Y.K./Xinhua
Commentaires (5) | Réagir ?
C'est le moins qui puisse arriver à un tyran sanguinaire tel que ce potentat bouffon et brouillon. Sa famille devrait être éradiquée jusqu'au dernier de ses petit-fils pour que les libyens fassent leur deuil sur leurs fils victimes de cette satanique famille. En accueillant les rescapés de cette famille qui a régné par le fer et le sang, l'Algérie est complice de leurs crimes.
Kadhafi mort. Le bourbier Libyen commence..... Cela arrange bien certains dirigeants. Les autorités libyennes aussi le voulaient mort.
Qui va juger le CNT? Tous étaient larbins de Kadhafi... S'il reste un peu de dignité à notre dirigeant c'est de refuser l'extradition de sa famille.
Aucun musulman digne ne pourrait accepter le sort qui a été réservé à Kadhafi.
Si le ministre Britanique a aussi demandé l'extradition, et que notre président ne vaut plus rien et qu'il a peur car son tour approche comme l'a promis Sarkozy au CNT libyen.. Alors qu'il redemande l'extradition de Khalifa. (ce qui est inimaginable).