Syrie : promesse d'une Constitution dans quatre mois

Bachar Al Assad, le président syrien.
Bachar Al Assad, le président syrien.

Le président Bachar Al-Assad a émis samedi un décret qui annonce un comité d'élaboration d'une nouvelle Constitution. Enième promesse du tyran de Damas ou véritable volonté de changement ?

Cette annonce de Bachar Al-Assad intervient au lendemain d’une nouvelle journée de protestation en Syrie, qui ont rassemblé des milliers de manifestants. Douze personnes ont été tuées au cours de la répression.

Ce projet de Constitution était l'une des principales revendications de l'opposition au début du mouvement de contestation, lancé le 15 mars. Par la suite, les manifestants ont réclamé le départ du président. Bachar Aal-Assad a annoncé plusieurs réformes depuis le début de la rébellion, mais ses forces ont parallèlement poursuivi la répression de la révolte. Le régime ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et accuse régulièrement des "bandes terroristes armées" d'être à l'origine des troubles et de la mort des soldats.

Le 20 juin dernier, le président syrien avait appelé à un "dialogue national" qui pourrait aboutir à une nouvelle Constitution. "Cette Constitution a 40 ans, peut-être faudrait-il changer toute la Constitution mais certains proposent l'amendement de certains articles, puis une révision complète (...) qui a besoin d'un référendum".

Le président Al Assad n'est pas à sa première déclaration qui promet ouverture et de détente. Rappelons celles qu'il a faites au ministre des Affaires étrangère turc ou le SG de la Ligue arabe auquel il avait déclaré que les services de sécurité ne tireront plus sur les manifestants. On connaît depuis les résultats. La même bestialité. Des dizaines de morts, de blessés et surtout des milliers de disparus.

Plus de 3000 civils ont été tués dans la répression de la contestation en Syrie, selon l'ONU. Depuis plusieurs jours des accrochages armés meurtriers ont également lieu entre "déserteurs" et soldats, selon des ONG syriennes.

Avec AFP

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