Yémen : les forces de sécurité a tué au moins quatre manifestants

Au moins 37 personnes ont également été blessées
Au moins 37 personnes ont également été blessées

Après les violences de la veille, les forces de sécurité yéménites ont de nouveau ouvert le feu dimanche sur des manifestants antigouvernementaux à Sanaa, faisant au moins quatre morts, selon une source hospitalière.

Au moins 37 personnes ont également été blessées, a précisé Mohammed al-Qoubati, directeur d'un poste médical avancé installé sur le principal site de la contestation dans la capitale, rebaptisé la "place du Changement".

D'après des témoins, des tireurs postés sur les toits ont ouvert le feu sur une foule de plusieurs dizaines de milliers de manifestants qui défilaient pour réclamer la démission du président Ali Abdallah Saleh, qui s'accroche au pouvoir depuis le début du mouvement de contestation, il y a neuf mois. Des membres de la Garde républicaine, fidèle au chef de l'Etat, ont également fait usage de gaz lacrymogène. Des affrontements les ont par ailleurs opposés, près de la "place du Changement", aux forces antigouvernementales du général Ali Mohsen Al-Ahmar, qui a fait défection pour rejoindre l'opposition il y a plusieurs mois.

Les forces de sécurité du président Saleh ont aussi tenté dimanche de disperser une manifestation à Taïz dans le sud du pays, tuant une femme et blessant sept autres personnes, selon des sources médicales.

Ces violences interviennent alors que les forces de sécurité avaient ouvert le feu samedi lors d'une nouvelle grande manifestation qui a réuni quelque 300.000 personnes à Sanaa, faisant au moins 12 morts et environ 300 blessés. "Pas d'immunité, pas de garanties! Saleh et ses collaborateurs doivent être poursuivis!", scandaient les manifestants à Sanaa. "Peuple libre du monde, Saleh doit être jugé".

Au pouvoir depuis 33 ans, Ali Abdallah Saleh refuse de céder sa place, malgré le mouvement de contestation, inspiré des révoltes tunisienne et égyptienne, qui secoue son pays depuis neuf mois. Il refuse de signer l'accord de transition politique, soutenu par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, qui lui garantirait l'immunité en échange de son retrait et du transfert du pouvoir à son vice-président.

A.P

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