Maroc : les islamistes d'Al Adl Wal Ihsane appellent au boycott des prochaines législatives

Des membres de l'association islamiste Al Adl wal Ihsan
Des membres de l'association islamiste Al Adl wal Ihsan

L’Association islamiste marocaine Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance), a appelé au boycott des élections législatives anticipées, prévues le 25 novembre prochain, a-t-on indiqué mardi auprès de ce mouvement non reconnu mais toléré.

Cet appel au boycott a été décidé, dimanche, par le Cercle politique, plus haute instance décisionnelle de l’association, réuni en session extraordinaire afin de soutenir la contestation populaire menée par le Mouvement du 20-Février. M. Omar Amkassou, secrétaire général adjoint du cercle politique a indiqué au journal marocain de langue arabe "Al-Massae" que cette décision intervient "en appui au mouvement populaire que connaît le Maroc dans le sillage du printemps arabe".

Selon lui "nul ne croit en la transparence et l’honnêteté des prochaines échéances, y compris ceux qui vont y prendre part". Il a estimé que "les institutions qui seront issues de ces élections n’auront aucun pouvoir" puisque, a-t-il dit, "le pouvoir à la lumière de l’ancienne constitution ou de l’actuelle loi fondamentale demeure entre les mains du roi".

Trois partis politiques marocains de gauche qui soutiennent le mouvement contestataire Jeunes du 20-Février ont appelé au boycott des législatives du 25 novembre en raison de leur caractère "non démocratique" et du fait qu’elles "ne différaient pas des précédentes élections". Il s’agit du Parti de l’avant-garde démocratique et sociale marocain (PADS), du Parti socialiste unifié (PSU) et du parti Annahj Addimocrati (la Voie démocratique, gauchiste), du Mouvement populaire protestataire hétéroclite. En devanche, les Jeunes du 20-Février" qui "battent le pavé" depuis bientôt huit mois pour réclamer des réformes en profondeur dans tous les domaines au Maroc, n’ont pas encore lancé de mot d’ordre et affiché une position par rapport à ces élections.

Le Mouvement du 20-Février qui tire son appellation de la date des premières grandes marches dans les villes marocaines avait appelé au boycott du référendum, le 1er juillet dernier, sur la révision de la constitution marocaine, en rejetant "aussi bien sur le fond que sur la forme" le projet de loi fondamentale qui ne "répondait pas aux exigences d’une constitution démocratique".

Les dernières législatives remontent à septembre 2007. L’avancement des élections législatives, qui devait en principe se tenir à l’automne 2012, est dû à l’adoption de la nouvelle Constitution.

Proposée par le roi Mohammed VI, la nouvelle loi fondamentale élargit, un tant soit peu, le rôle du premier ministre qui devient le chef du gouvernement mais préserve la prééminence du souverain.

SPS

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