Plus de 150 policiers ont participé à cette opération visant des personnes soupçonnées de liens "avec une cellule d'appui logistique et financier à des groupes terroristes qui opèrent dans la partie algérienne du Maghreb, précisément avec Al-Qaïda au Maghreb islamique" (Aqmi), a indiqué un communiqué de la police. Ces interpellations ont eu lieu dans quatre villes du Pays Basque et de Navarre, dans le nord de l'Espagne, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Les membres de ce présumé "groupe de soutien" d’Aqmi ont été arrêtés précisément dans les villes Irún, Legorreta, Pamplona et Berriozar, une région frontalière avec la France où sont établis traditionnellement de nombreux membres de la communauté algérienne du nord de l’Espagne.

Ces cinq Algériens, âgés entre 36 et 49 ans, sont soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique et financier à AQMI, qui opère notamment en Algérie. Selon le communiqué, ils ont aussi maintenu des contacts avec d'autres extrémistes islamistes en France, en Italie et en Suisse. Les autorités espagnoles ont ajouté qu'un grand nombre de documents et du matériel informatique avaient été saisis au cours des opérations qui ont permis de procéder à leur arrestation.

Il faut rappeler que ces dix dernières années, plus particulièrement depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et surtout ceux de Madrid le 11 mars 2004, de nombreux Algériens ont été arrêtés dans le cadre de plusieurs affaires de soutien au terrorisme. Cependant, la plupart d’entre eux ont depuis été relâchés faute de preuves. Souvent après des séjours en prison.