France : l'Algérien présumé coupable du double homicide est passé aux aveux

Le domicile des deux retraités assassinés.
Le domicile des deux retraités assassinés.

Benyahia Lezzaz, l’Algérien de 32 ans suspect numéro un dans l’affaire de la tuerie de Maurepas (Yvelines, France) début septembre, est passé aux aveux. Interpellé vendredi soir à Orly à la sortie d’un avion en provenance d’Algérie, il a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Versailles.

Après vingt-quatre heures de dénégation, il a reconnu être l’auteur de l’assassinat du couple de retraités. Aux enquêteurs, il a expliqué partiellement le déroulement de cette terrible journée du 1er septembre où il a passé huit heures avec ses victimes, qu’il appelait affectueusement "papi et mamie".

A 13 heures, il se présente au domicile de Gilbert et Marie-Louise, respectivement 72 ans et 77 ans, un couple qu’il connaissait depuis plusieurs mois. Lui et Gilbert avaient lié connaissance en faisant des courses. La maîtrise de la langue arabe par Gilbert avait facilité les contacts. Le trentenaire avait d’ailleurs obtenu sa domiciliation chez eux afin de faciliter la prolongation de son titre de séjour. Justement ce jour-là, dans son courrier, il trouve une lettre de son avocat qui lui demande des honoraires.

L’homme n’a émis aucun regret

Le trentenaire s’énerve et hausse le ton. Gilbert lui aurait alors répliqué qu’il ne pouvait plus dans ces conditions être domicilié chez eux. Sous le coup de la colère, Benyahia aurait assené un coup de bouteille sur la tête de Marie-Louise, avant d’aller chercher un couteau à la cuisine. Il aurait alors porté plusieurs coups à l’un et à l’autre. Selon sa version, il se serait ensuite "endormi ou évanoui". Lors de son réveil, il aurait constaté que les retraités n’étaient pas morts et aurait mis fin à leur calvaire. Il aurait enfin quitté le domicile vers 21 heures avec la carte bancaire du couple et son code.

Le lendemain, il effectuait des retraits d’argent et des achats pour 2800 € avant de s’envoler en fin de journée vers l’Algérie. "Son départ était prévu. Son titre de séjour arrivait à expiration le 8 septembre", précise Michel Desplan, le procureur de la République de Versailles. Comme prévu, il est rentré le 16 septembre. "Il pensait alors juste être entendu", précise Philippe Bugeaud, directeur de la police judiciaire de Versailles.

C’est finalement au cours de sa troisième audition qu’il a avoué, laissant planer toutefois quelques zones d’ombre. "Nous n’arrivons pas à comprendre comment cette personne, sans antécédents judiciaires, a pu arriver à ce déchaînement de violence inouïe sur deux personnes âgées qu’il connaissait bien", explique le procureur de la République qui souligne que l’homme, écroué et mis en examen pour assassinat et actes de torture ou de barbarie dimanche en fin de journée, "n’a émis aucun regret ni devant le juge d’instruction ni devant le juge des libertés et de la détention". Deux juges d’instruction ont été cosaisis. Ils vont se pencher notamment sur son profil psychiatrique.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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flytoxe

Cette fois il a eu sa carte de séjour et pour un très long séjour a la prison de la Santé.

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skikdi

Mieux vaut la guillotine !!! Il en reste une au musée, il est vraiment temps de la réactiver pour celui-ci et plein d'autres.

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