Yémen : la répression sanglante de l'opposition reprend

Une répression sanglante s'abat sur l'opposition.
Une répression sanglante s'abat sur l'opposition.

La répression sanglante de ce dimanche à Sanaa s'est prolongée ce lundi. Elle à déjà fait plusieurs dizaines de victimes en moins de 48 heures.

Regain de violences au Yémen. Au lendemain de la répression sanglante d'une marche de protestation dans le centre de Sanaa, de nouveaux tirs meurtriers ont retenti ce lundi au Yémen. Au moins vingt personnes ont été tuées dans la capitale yéménite. Parmi les victimes, trois civils seraient tombés sous les balles de snipers près la place du Changement, épicentre de la contestation. Là où, un enfant de 10 mois et son frère de 10 ans auraient également trouvé la mort alors qu'ils circulaient dans une voiture avec leur mère. Le véhicule a été atteint par des balles.

Trois autres civils seraient morts lors d'affrontements avec les forces loyalistes à quelques centaines de mètres plus loin, sur la rue al-Zoubeiri, précise l'agence AFP. Trois soldats dissidents font également partie des victimes recensées ce lundi à Sanaa. D'autres manifestations ont également eu lieu dans le pays, notamment à Taëz (sud-ouest) où deux personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées lors d'accrochages avec les forces gouvernementales, ont rapporté des habitants, ainsi que des sources médicales.

Un dimanche meurtrier

De sanglants affrontements au lendemain d'une répression qui a déjà fait au moins 26 morts hier. Mobilisés contre le président Abdellah Saleh, au pouvoir depuis 1978, les opposants au régime, qui campent, pour certains d'entre eux, sur la place du Changement depuis février, ont marché dimanche jusqu'à la rue Al-Zoubeiri. Ils ont été repoussés par les forces de l'ordre qui ont usé de tirs à balles réelles.

Transfert du pouvoir

Toujours en convalescence en Arabie Saoudite, suite à l'attaque début juin du palais présidentiel, le président Saleh a chargé lundi dernier son vice-président, M. Abd Rabbo Mansour Hadi, de négocier avec l'opposition "un mécanisme et un calendrier d'application" du plan de sortie de crise élaboré par les monarchies du Golfe. Ce qui se traduirait par un transfert de pouvoir politique, proposition évoquée dés avril par le chef d'Etat contesté.

Ce lundi, le médiateur du Golfe, Abdellatif Al-Zayani, et l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar, sont arrivés à Sanaa pour assister à la signature d'un document proposé par l'ONU qui définit un plan de sortie de crise dans le pays.

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