Maroc : les premières Logan tangéroises dès janvier 2012

Vue de l'usine Renault de Tanger.
Vue de l'usine Renault de Tanger.

Après les Dacia casablancaises, la sortie de la première Logan tangéroise de la nouvelle usine du constructeur automobile français Renault à Tanger, dans le nord du Maroc, est prévue en janvier 2012.

La grande revue des effectifs a commencé pour le début de production en série d’une voiture devenue (déjà) fétiche au Maroc et en Algérie. Et, depuis Tanger, Renault va distribuer sa "low cost" au Maghreb et en Europe, alors qu’en Algérie, les négociations pour la mise en place d’une usine Renault dans le pays perdurent. Eu égard aux chiffres de production de cette nouvelle usine marocaine, on se pose sérieusement la question si Renault a vraiment l'intention d'aller jusqu'à lancer une seconde usine de voitures en Algérie, comme ne cessent de le répéter un certain nombre d'officiels algériens. Car cela mettrait également en danger les sites de production basés en France, ce que la marque à losange ne voudrait pas, ni d'ailleurs l'Etat français, actionnaire de la marque.

Au Salon de l’automobile de Francfort, Jacques Chauvet, vice-président du groupe automobile français pour la zone Euromed et, surtout, responsable de la nouvelle usine de Tanger, a annoncé au quotidien espagnol El Mundo l’entrée en production des premiers milliers de modèles de la Logan dés janvier 2012. Les livraisons de pièces détachées à l’usine ont commencé depuis le mois de juillet dernier avec l’installation près de la ville de Détroit et à Tétouan des sous-traitants, dont des fabricants américains et espagnols. Dès le 1er janvier prochain, Renault doit produire, selon un programme réglé comme du papier à musique, plus de 15 000 véhicules/mois, 170 000 au total au cours de la première année dont 85% sont destinés à l’exportation. Officieusement, l’usine a commencé à produire ses premières voitures, dans l’attente de l’annonce officielle du début de montage des premiers modèles. Les prévisions d’investissements de Renault portent sur 800 millions à un milliard d’euros pour son usine de Tanger, qui doit étoffer sa stratégie commerciale de prendre d’importantes parts de marché dans les berlines moyenne gamme à bas prix.

Renault, un gros appétit pour le Maroc

C’est le 2 février 2010 que Renault avait annoncé un plan d’investissement de 5,7 milliards d’euros à l’horizon 2013 (contre 6 milliards sur la période 2002-2009), dont 40 % sont consacrés à ses usines françaises. Le reste est investi à l’étranger notamment au Maroc où il s’est déjà installé dans les anciens ateliers de la Somaca de Casablanca que le constructeur avait racheté en 2005 à l’italien Fiat, et où Renault fait le montage de la Kangoo et de l’ancienne version de la Logan, la Dacia. "Renault va continuer d'étoffer sa gamme low-cost, dans le cadre de l’offensive internationale du groupe, en ajoutant dès 2012 une voiture familiale et un utilitaire assemblés dans sa future usine marocaine de Tanger, petite sœur du site historique roumain de Pitesti", avait annoncé au début de l’année 2011 Gérard Detourbet, directeur du programme Entry de Renault à l’agence Reuters. "La capacité maximale pour les deux lignes Renault (de Tanger-Med) sera de 350.000 à 360.000, comme Pitesti", a-t-il ajouté. Renault compte fabriquer deux nouveaux modèles dans son usine de Tanger. Devant être dévoilés en 2012, les deux nouveaux modèles qui y seront fabriqués, une voiture familiale type monospace et un véhicule utilitaire léger du gabarit d'un gros Kangoo, resteront basés sur la plate-forme Logan.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Bora Bora

Quoi qu’on dise au niveau politique ou diplomatique, ce que cherche tout investisseur (qui doit rendre compte à ces actionnaires) comme résultat final c’est la rentabilité. Et pour assurer cette rentabilité, il cherche les endroits où il y a un climat d'affaires plus sain et transparent, des encouragements à l’investissement et surtout une main d’œuvre qualifiée. Pour Renault, le Maroc a présenté la meilleure opportunité : pays en plein chantier de modernisation malgré les faibles ressources naturelles, facilités douanières, un port de Tanger à proximité flambant neuf et figurant parmi les plus grands et moderne de la Méditerranée, une croissance économique importante.

L’Algérie a tout fait pour faire fuir Renault : d’abord il y a une usine Renault à Tanger et pour cette dernière implante une autre juste à proximité, il faudrait qu’il y ait vraiment des incitations très intéressantes or le gouvernement algérien dans son état d’anesthésie et de pilotage automatique exige de Renault de fabriquer les marques Renault et non Dacia, un transfert immédiat de toute la technologie et l’intégration totale à cours terme des pièces alors qu’il n’y a pas d’équipementiers dans le pays comme c’est le cas du Maroc et en fin la fameuse loi de 51% qui obligera Renault à ne détenir que 49% et ne sera pas mettre de ses investissements.

Alors pourquoi être surpris de voir Renault et d’autres investisseurs vont dans d’autres cieux ?

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Karim saadi

Il faut qu'aucune voiture construite chez nos voisins rentrent en Algérie, ni même celles construites ailleurs qu'en Algérie, si Renault veut vendre ses voitures en Algérie il faut qu'il construise en Algérie pour faire travailler les chômeurs et transfère sa technologie sinon niet.

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abd bel

Un Somalien qui meurt de la faim peut-il refuser l'aide américaine ou même israélienne ?

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