Pour des raisons indépendantes de notre humour, la révolution du 17 a été décalée à une date ultérieure !

Pour des raisons indépendantes de notre humour,  la révolution du 17 a été décalée à une date ultérieure !

Par Hakim Laâlam Email : [email protected]

Télés privées. Déclaration du patron de l’ETRHB à propos de son projet de chaîne : ma télé se veut une…… passerelle, un pont entre les Algériens !

La peur n’est pas une notion abstraite. Elle ne l’est plus depuis que les scientifiques, des gens très sérieux, se sont penchés sur ce syndrome et l’ont étudié. Entre autres conclusions certes non définitives auxquelles ces chercheurs sont arrivés, celle-là : il est possible d’identifier grâce à un spectre spécifique d’indices la peur et de l’étalonner. De la quantifier. C’est une avancée formidable vérifiable sur le terrain. A mes yeux, la meilleure des illustrations chez nous, ces dernières heures, est double. La peur d’une "révolution du 17 septembre" et la trouille de Belkhadem face à l’annonce de la création devenue possible de chaînes de télés privées. Commençons par le canular "Sigléen" de cet été finissant, les anciens pouvant expliquer aux plus jeunes le référent, ici à Cap Sigli.

Voilà un ministre de l’Intérieur du système qui avoue que tous les instruments de l’Etat policier ont été mis en œuvre pour traquer les auteurs d’un appel sur la toile à faire la révolution dans les rues d’Algérie, le 17 septembre. C'est-à-dire aujourd’hui. Mazette ! Ainsi donc, pendant que nous nous enfilions benoîtement notre chorba en plein Ramadan et des makroutes les deux jours de l’Aïd, des brigades de la Toile, des escadrons du Net pistaient à mort des "mains étrangères" qui auraient appelé des bras et des jambes bien algériens à foutre le barouf ici même. Nous sommes le 17. Il ne s’est rien passé. Et je suppose que le ministre très très à l’intérieur des peurs profondes du système va pavoiser et crier à l’échec du complot urbi et ourdi par les mimines étrangères contre notre glorieux pays. Un pays tout entier mobilisé contre un canular "Sigléen" ! Le régime, finalement, n’a pas franchement évolué depuis Boumediène. En matière de grosse manip’ et d’exorcisme de ses propres terreurs. Daho Ould Kablia a gagné contre Fantômas, contre le G17, le Groupe du 17 septembre. One ! Two ! Three ! Viva l’Algérie.

Deuxième indice fort de ces peurs instrumentées, cette "formidaaaaaaable" déclaration de Belkhadem à propos de la porte ouverte aux privés dans le domaine télé. L’Empastillé n’a qu’une angoisse, une crainte affichée, celle de voir ces télés s’en prendre à la vie privée des gens, des acteurs politiques et de les diffamer. Je le reconnais bien là, mon système ! Les chaînes ne sont pas encore nées, les projets ne sont même pas encore déposés officiellement dans les oubliettes du Palais que Belkhadem crie à la diffamation, à la dérive professionnelle et à l’atteinte de la vie privée. Il faut le faire, tout de même ! L’Empastillé vient de le faire. En le faisant, il conforte tous les travaux des scientifiques sur la peur. Des scientifiques qui travailleraient, paraît-il, d’ores et déjà sur les liens entre les peurs et la fin des dictatures. Les conclusions de ces nouvelles recherches devraient être publiées le 17. Le 17 octobre prochain. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

P.S : Ça y est ! J’ai été démasqué ! Merci aux lecteurs, plus particulièrement à Hassan et à Zoheir, d’avoir mis à nu ma… nullité en matière de bricolage. Dans la chronique de jeudi consacrée au fer à souder, j’avais affirmé qu’avec cet instrument, il était possible de souder les portes des APC. Les lecteurs ont eu l’indulgence et la gentillesse de m’expliquer que le fer à souder pouvait servir à de menues soudures. Par contre, pour condamner une lourde porte de mairie, il fallait carrément un poste à souder. Merci pour votre vigilance ! Et toutes mes excuses au… fer à souder injustement incriminé dans ma chronique.

Le fumeur de thé.

Plus d'articles de : Chroniques

Commentaires (4) | Réagir ?

avatar
Mahieddine Naoun

Ceux qui rient sous cape et qui défient la peur. Pour la plupart des petits responsables c'est le moment ou jamais de s'en mettre plein les poches. Ils n'ont pas peur de la faire ouvertement car le système leur est favorable. Ils ont créé une confrérie de petits responsables, payant tribut à ceux qui les ont placés et n'ont plus peur du temps, pourvu que cela dure. Dans leurs têtes ils sont convaincus que cette situation ne durera pas et ils le souhaitent mais pas immédiatement.

Le temps de ramasser un max puis pourquoi pas le déluge comme la Tunisie, l’Égypte et la Libye alors plus de preuve ou Aaffa Allah liman sallaf, il n'y aura plus personne pour demander des comptes, ils resurgiront comme ce fut après la décennie noire plein les poches mieux parés sans aucun reproche.

D’autres lieux, d'autres temps, un autre monde de nouveaux riches Eux aujourd’hui ils n'ont pas peur de faire tomber l'Algérie, ils n'ont pas peur de la loi de Dieu, ils n'ont pas peur de la loi des hommes.

Eux sont la secte des responsables ils ont la peur au ventre de leurs supérieurs, de leur femme, de leurs progénitures, de ne pas rouler en 4x4 de ne pas avoir une villa pour chaque membre de la famille, de ne pas se payer des vacances, de ne pas pouvoir faire les magasins, de ne pas pouvoir écraser son voisin, de na pas pouvoir insulter son subalterne, d'avoir un jour faim. Ils ont peur que l'Algérie soit un pays de justice et de travail honnête où il ferait bon d'y vivre.

avatar
oziris dzeus

Peur et crainte suite...

Le ministre de l'agriculture a peur du climat et craint les fellahs qui ne produisent jamais ce qu'il faut ni en quantité ni en qualité. le ministre de la communication craint pour la crédibilité de l'Etat si jamais y a des télés et radios privées. La ministre de la culture a peur du patrimoine culturel algérien alors elle importe toute culture qui ne fait pas peur. Le ministre de l'industrie craint que que le privé ne se développe. Le ministre de l'enseignement supérieur fait tout pour que le niveau soit inférieur de peur de voir nos savants fuire le pays. Les décideurs ont peur de prendre des décisions qui fachent le peuple. Les banques distribuent les crédits à gauche et à droite, de peur de voir leurs coffres attaqués par des révoltés. Les policiers et les gendarmes craignant d'indisposer ce peuple cool ne font plus de contraventions. Ceux qui n'ont pas peur ce sont tous ces trafiquants en tous genres qui n'ont vraiment plus de raison d'avoir peur de qui que ce soit. Le régime craint le peuple. Le ministre du pétrole a peur de la baisse des prix du gaz et du pétrole, alors que le peuple craint les augmentations des prix des denrées de la consommation de l'eau de l'electricité et du gaz. le ministre des finances craint pour nos reserves de change et a une peur verte de la baisse du dollar et de la hausse de l'euro. le gouvernement a peur pour rien de la crise economique et craint la crise financiere, deux fléaux qui peuvent en aucun cas touchés l'Algérie puisque sa finance est en réanimation et son économie est dans le coma. l'Otan craint de ne pas intervenir dans ce pays etrange pour sauver son peuple encore plus etrange. Une peuple qui se révolte avant les autres. qui ne fait rien comme les autres, quand les autres ont peur du dictateur lui ne la craint pas et la manipule. Le peuple algérien fait peur a son propre régime qui ne le reconnait plus, fait peur aux arabes qu'il ne veut pas suivrent, et fait peur a l'occident qui le penser assez intelligent pour se révolter. L'histoire de l'algerie est pleine de révolutions qu'il a menées depuis des siècles mais cette il fait la fine bouche et ne veut pas se faire couillonner. les gens du pouvoir continue à avoir peur, et les Algériens se marrent sous cape. Aux uns les peur au autres les craintes.

visualisation: 2 / 4