Ouyahia prisonnier de son double discours

Ouyahia prisonnier de son double discours
Ahmed Ouyahia a un avis tranché sur… tout et sur son contraire. Dans sa conférence de presse tenue ce week-end à l’hôtel Erryadh à Alger, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique a semblé s’opposer à la politique de réconciliation nationale, affirmant qu’«il n’y a pas de solution politique au terrorisme.» Mais c’est juste pour déclarer, juste après, que « la réconciliation nationale est un choix stratégique pour panser les blessures de la nation et aboutir à la réconciliation de tous les Algériens avec eux-mêmes». Ahmed Ouyahia, qui ne répugne pas à surenchérir dans la contradiction, déclare même que «la persistance d’actes terroristes isolés ne saurait valider un quelconque doute quant à la légitimité et au succès de la réconciliation nationale, souverainement décidée par le peuple algérien à une majorité écrasante».
Même antagonisme au sujet du troisième mandat. Ahmed Ouyahia dit d’abord son « opposition » en soulignant qu’il «y a 99 problèmes plus graves à régler» et que «le chemin est encore long» avant l’échéance présidentielle du second semestre 2009 et qu’il a refusé récemment de signer un communiqué commun aux trois partis membres de l’Alliance présidentielle et soutenant cette idée de 3e mandat. Puis, immédiatement, précise que, «soucieux de la consolidation de la stabilité nationale et du parachèvement du processus de redressement national », il tenait « à renouveler sa satisfaction devant l’annonce faite par le président de la République, le 4 juillet 2006, de présenter un projet de révision de la Constitution». Avec le même penchant pour la surenchère : «le moment est, aujourd’hui, plus approprié que jamais pour la révision de la Constitution»
Bref, Ouyahia, par ses contradictions exprime le mieux la compléxité du jeu politique algérien. A décoder…

L.M.

Plus d'articles de : Politique

Commentaires (11) | Réagir ?

avatar
madjid ali

Le peuple doit bouger il doit leur faire barrage. Sa survie en en dépend.

avatar
rachid kesri

Le Matin devrait légender les photos, par exemple pour celle illustant cet article avec ces deux faces de cauchemard, je propose;

CHASSONS CES CAFARDS DU POUVOIR.

visualisation: 2 / 11