Les affrontements ont eu lieu vendredi près de Dofes, un village au sud de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, contrôlé depuis fin mai par des éléments extrémistes liés, selon les autorités, à Al-Qaïda, a-t-on ajouté de même source.

"Des combattants d'Al-Qaïda embusqués dans une zone montagneuse boisée ont tiré à l'arme automatique contre des unités de l'armée qui se rendaient de Dofes à Zinjibar pour tenter de rejoindre la 25e brigade mécanisée", encerclée par des islamistes, a expliqué la même source.

"Sept de nos soldats ont été tués et six autres blessés dans les accrochages qui se sont poursuivis pendant plusieurs heures", a indiqué la même source, un officier qui a requis l'anonymat. Au moins, un assaillant a été tué, selon une source médicale à l'hôpital Al-Razi à Jaar, un autre village de la province d'Abyane contrôlé par Al-Qaïda.

"Nous avons reçu le corps d'un combattant d'Al-Qaïda, tué dans les combats près de Dofes", a déclaré à l'AFP cette source, identifiant ce combattant comme étant "Omar al-Marqabi, originaire d'Al-Jawf", une province du nord du Yémen.

Mardi, sept militaires, dont un officier, avaient été tués et 30 autres blessés dans une attaque aux roquettes RPG et à l'arme automatique lancée par des membres présumés d'Al-Qaïda contre le camp de la brigade 201, basée à Dofes, selon un bilan obtenu par l'AFP auprès d'un officier de l'armée.

Des raids de représailles de l'armée avaient fait plusieurs dizaines de morts parmi les militants présumés du réseau islamiste, selon des sources locale et médicale. Un responsable de la région avait fait état de la mort de 35 partisans d'Al-Qaïda, tués dans ces raids. Des raids aériens ont ensuite pris pour cible mercredi et jeudi deux positions d'Al-Qaïda au sud de Zinjibar, tuant au total quatorze membres présumés de ce réseau, selon des sources tribale et locale.

Depuis fin mai, des combattants liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de plusieurs localités de la province d'Abyane dans le sud du Yémen, profitant de l'affaiblissement du pouvoir central en raison de la vague de contestation populaire contre le pouvoir du président Ali Abdallah Saleh.

AFP