Double attentat-suicide à l'Académie interarmes de Cherchell

Une vue de l'académie de Cherchell pendant la sortie d'une promotion.
Une vue de l'académie de Cherchell pendant la sortie d'une promotion.

Deux fortes explosions ont secoué, hier, la ville de Cherchell, 90 km à l'ouest d'Alger, au moment de la rupture du jeûne. Deux attentats kamikaze ont ciblé l’Académie interarmes, faisant dans un premier bilan, au moins dix-huit morts et une vingtaine de blessés, dont plusieurs grièvement atteints, apprend-on de source sécuritaire.

C’était quelques minutes avant la rupture du jeûne, au moment où les élèves officiers se dirigeaient vers le mess. Un premier kamikaze qui s’est fait exploser devant le mur d’enceinte, faisant de nombreuses victimes. Tout de suite après et au moment où les militaires et les habitants se sont regroupés sur les lieux pour porter secours aux blessés, un autre kamikaze, conduisant une moto bourrée d'explosifs, se dirige droit vers la foule et se fait exploser à son tour.

L’effet de surprise n’a laissé aucune chance aux élèves officiers et aux riverains. Selon des sources sécuritaires, le bilan provisoire fait état d’au moins dix-huit morts et une vingtaine blessés, dont plusieurs grièvement atteints. L’hôpital de Sidi Ghilès a été totalement assiégé, alors qu’un appel aux chirurgiens de la région a été lancé. Il est à craindre, dans les prochaines heures, que le bilan s’alourdisse, vu les graves blessures des victimes.

C’était la région de Kabylie qui avait connu depuis quelques semaine un net regain de violence terroriste avec une multiplication d’attentats en tous genres sur plusieurs axes routiers. Trois civils ont été tués et deux autres blessés le 19 août près de la commune de Maâtkas, à 25 kilomètres au sud de Tizi Ouzou, lors d'un accrochage avec des hommes armés venus kidnapper un habitant de ce village. La ville de Tizi Ouzou avait aussi été le théâtre d'un attentat suicide, revendiqué par Aqmi, le 14 août contre un commissariat de cette ville. Il avait fait 33 blessés. Voilà que maintenant l’action des terroristes se déplace vers l’Ouest d’Alger et s’attaque à l’un des symboles de l’armée.

Les commanditaires présumés des attentats-suicide du 11 décembre 2007, ayant ciblé le siège de l’ONU et le Conseil constitutionnel à Alger, avaient révélé, lors de l’instruction, que la troisième cible était l’Académie interarmes de Cherchell.

Se faisant passer pour un peintre, un des mis en cause a réussi à pénétrer à l’intérieur de l’école sans attirer l’attention des gardes et pris le soin de filmer les lieux pour un éventuel attentat. Peut-on croire que les terroristes n’ont fait que retarder l’échéance ? On n’en sait rien. Pour l’instant, l’heure est au décompte macabre des victimes. En attendant les condoléances des plus hautes autorités du pays qui ne viendront jamais, les hordes de Droudkel continuent à semer mort et désolation dans les foyers algériens, en profitant d’une démobilisation inexpliquée des forces de sécurité et d’une politique du pardon qui transforment les bourreaux en victimes.

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Commentaires (12) | Réagir ?

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babel babel

Juste quelque temps après les nominations de quelle que généraux majors

A qui ils veulent faire avaler ces couleuvres ?

Ce n’est ni plus ni moins qu’une stratégie comme d’habitude rappelez vous

Bentelha

Bonne fête….

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am_drs l'éclair

Les sanguinaires de Droukdel sévissent encore une fois, c'est le résultat d'une politique de réconciliation qui continue de nous propulser droit au mur. Le déni des dirigeants et leurs attitude creuse le fossé entre Etat et citoyen. En effet, pour endiguer ce fléau d'extrémisme qui continue d’endeuiller l’Algérie, tout le monde doit s'y impliquer. Le rempart et une transition rapide et efficace vers un Etat de droit seul garant de la justice à tous, et d'une ère prospère. Un Etat de droit capable de juger les bourreaux comme des criminels et non pas comme des victimes comme le stipule à tort la charte nationale.

Seule une collaboration étroite et transparente entre les citoyens et l'armée peut nous stimuler vers l'avant et le progrès. pardonner à un bourreaux endoctriné et déterminé à semer la mort est une folie des grandeur. Aussi l'Etat algérien doit stopper sa propagande envers les repentis et l'islamisme. cette propagande renforce les rangs des fanatiques, et consolide dangereusement leurs forces de frappe.

Seul un Etat de droit, laïque et démocratique est rempart contre se fléau. avant de pardonner, la vérité doit s’éclater, les responsables et les commanditaires doivent y répondre de leurs actes devant une justice impartial et équitable. faire autrement es un suicide collectif q finira par nous emporter tous dans une ère de ténèbres. soyons vigilants et luttons ensemble p un monde nouveau en Algérie.

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