Les forces armées d'Al-Assad interviennent encore dans l'est du pays

Les forces armées d'Al-Assad interviennent encore dans l'est du pays

Les forces armées de Bachar Al Assad sont intervenues jeudi pour la deuxième journée consécutive dans l'est de la Syrie pour tenter de mater les manifestants réclamant la chute du régime, ont déclaré des opposants.

Des chars et des véhicules blindés sont entrés dans Chouhaïl, une ville située au sud-est de la capitale provinciale Daïr az Zour, elle-même théâtre de manifestations quotidiennes hostiles au régime depuis le début du mois du ramadan, selon ces opposants.

"D'après les premières informations transmises par les habitants, plusieurs dizaines de chars sont entrés dans la ville à l'aube et se sont mis à tirer au hasard. Chouhaïl a été très active dans les manifestations et le régime emploie une force écrasante pour effrayer la population", a dit un activiste sur place.

Depuis le début du ramadan le 1er août, les chars de l'armée syrienne sont notamment intervenus dans les villes de Hama, de Daïr az Zour et de Lattaquié pour tenter d'étouffer le mouvement de contestation né en mars.

La chute apparente de Mouammar Kadhafi en Libye, après plusieurs mois d'insurrection, semble galvaniser les opposants à Bachar Al-Assad, qui a succédé en 2000 à son père, lui-même parvenu au pouvoir en 1970. "Au revoir Kadhafi, ton tour arrive Bachar", ont scandé des manifestants après les prières à Douma, un faubourg de Damas, selon une vidéo filmée par des habitants.

Les autorités syriennes ont expulsé la majeure partie des journalistes indépendants, ce qui rend difficile la vérification des affirmations en provenance de Syrie. D'après les Nations unies, la répression du mouvement de contestation a fait 2.200 morts.

Cité par l'agence officielle de presse, Bachar al Assad a déclaré mercredi soir lors de l'iftar à des dignitaires religieux lui étant fidèles que l'Occident tentait de contraindre la Syrie "à se vendre, ce qui ne se produira pas car le peuple syrien a choisi d'être indépendant".

L'Union européenne envisage d'imposer la semaine prochaine des sanctions contre le secteur pétrolier syrien. Les Etats-Unis et quatre pays européens, dont la France, ont soumis au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution imposant des sanctions à Bachar al Assad et à certains de ses proches.

Le président syrien a affirmé le 17 août à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'Onu, que les opérations militaires et policières étaient terminées en Syrie. Cependant, dans son dernier rapport, Human Rights Watch dément cette affirmation et estime que les forces syriennes ont tué au moins 49 personnes depuis cette date.

Cette organisation de défense des droits de l'homme écrit notamment que le 22 août à Homs, les forces syriennes "ont tiré sur une foule de manifestants pacifiques peu après le départ d'une mission d'évaluation humanitaire de l'Onu, faisant quatre morts". "Le président Al-Assad déclare qu'il est engagé dans une bataille contre des 'groupes terroristes' et des 'bandes armées' et les autorités syriennes assurent 'faire preuve d'une retenue maximale en tentant de maîtriser la situation'. Aucune de ces deux affirmations n'est vraie", écrit Human Rights Watch.

Reuters

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?