Scènes d'horreur à Hydra et Ben Aknoun

Scènes d'horreur à Hydra et Ben Aknoun

Par deux fois, à dix minutes d’intervalle, le ciel d’Alger s’est embrasé ce mardi matin. Deux véhicules piégés, conduits par des kamikazes, ont explosé sur les hauteurs de la capitale, dans les quartier de Hydra et de Ben Aknoun, réputés bien protégés, puisque abritant l'élite algérienne, des ambassades, des locaux d'agences des Nations unies ou les domiciles de certains gros investisseurs étrangers.
Il est 9h 50 lorsque a retenti un craquement brusque, suivi du bruit sourd de l'onde de choc, parmi les villas et les ruelles bordées de palmiers surplombant le port et la baie d'Alger. La première voiture vient d’exploser devant le Conseil Constitutionnel, fonçant sur et pulvérisant un bus d’étudiants qui se rendaient à la faculté de droit. De nombreux passagers figurent parmi les victimes. Des ambulances, sirènes hurlantes, se sont dirigées vers le lieu de l’explosion, d’où montait une épaisse colonne de fumée noire. Un cordon de sécurité a été immédiatement déployé.
Dix minute plus tard, vers 10h, c’est un camion citerne piégé conduit par un kamikaze qui explose devant le siège Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés dans le quartier résidentiel voisin de Hydra qui. rassemble les nouveaux sièges des ministères de l’Energie et des Finances, ainsi que plusieurs chancelleries et résidences diplomatiques. Cette zone où vivent un grand nombre d’étrangers, est habituellement très surveillée par la police. Selon un dernier bilan, douze membres du personnel du HCR ont été tués.
Sur les lieux des attentats, à Ben Aknoun et à Hydra, sur des dizaines de mètres, les débris jonchent les avenues bordées d'arbres pendant que les sauveteurs ramassent les corps."C'est terrible", crie un habitant de Ben Aknoun, dont les fenêtres de sa maison située à un kilomètre de là ont brutalement été ouvertes par la vigueur de l'explosion. "J'ai vu au moins un étranger blessé. Il avait perdu une jambe, il parlait en anglais", témoigne une femme à Hydra. "Nous devons organiser une marche pour dénoncer le terrorisme, mais aussi pour que le gouvernement nous protège mieux", lance une autre habitante à un journaliste.
"Tout s'est écroulé, tout est tombé", raconte un employé de l'Onu sur le site web de la BBC, précisant que ses collègues et lui parlaient de la première explosion à Ben Aknoun quand une deuxième bombe a tout dévasté juste devant le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés à Hydra. "Il y avait de la fumée partout, on ne voyait rien. Je tenais ma veste sur mon visage parce que je ne pouvais plus respirer. C'est affreux parce que des tas de gens arrivent, juste pour regarder. Les ambulances et la police peuvent à peine passer", a-t-il dit. L'explosion a détruit l'avant de l'immeuble du HCR, mais les dommages semblaient encore plus importants pour l'immeuble principal de l'ONU situé de l'autre côté de la rue, qui abrite le PNUD et d'autres agences onusiennes. L'attentat rappelle celui du 19 août 2003 au siège de l'ONU à Bagdad, qui avait fait 22 morts, dont l'envoyé spécial de l'organisation Sergio Vieira de Mello.

LM avec agence AFP, Reuters, AP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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avroche boubnider

ces attentats d'après mon analyse sa me rappelle mon enfance quand on jouait au foot si j'ai pas ma place dans l'équipe. nélaab woula nhassed (je joue ou je vais vous gêner)

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Ahcene Berdous

A vouloir chouchouter "les brobros", on ne récolte que leur mépris. Lorsqu'on se croit détenteur de la vérité, on ne peut ni négocier ni se satisfaire d'un compromis. Prétendre le contraire n'est qu'une ruse en vue de gagner du temps. "El harbou khidaa"comme diraient les autres. Condoléances aux familles des victimes.