Syrie : 26 personnes abattues, l'Onu va envoyer une mission humanitaire

Journée test pour le régime syrien ce week-end
Journée test pour le régime syrien ce week-end

Jeudi soir, les forces syriennes ont abattu 26 personnes les yeux bandés dans un stade. Des milliers d’habitants de Lattaquié sont emprisonnés dans le stade de la ville.

Premier changement de braquet des Etats-Unis ces deux derniers jours. Après les dernières tueries en Syrie, le président américain Barack Obama et ses alliés ont appelé hier le président syrien Bachar Al-Assad à partir et ont renforcé les sanctions contre son régime. Ce qui constitue une nouveauté en soi, même si le régime syrien ne fera que ruer encore dans les brancards. Le despote syrien n’ignore pas qu’il a atteint un point de non-retour. Les milliers de tués et de disparus pèseront sans nul doute dans la perspective d’un mandat international de la cour pénale internationale (CPI). Un probable saisine qu’on commence à évoquer dans les milieux diplomatiques occidentaux.

Par ailleurs, les Nations unies vont envoyer ce week-end une mission d'évaluation de la situation humanitaire en Syrie où la répression des manifestations hostiles au président Bachar Al Assad a fait près de 2.000 morts, a annoncé jeudi une responsable de l'Onu.

Lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'Onu, la coordinatrice des affaires humanitaires de l'Onu (Ocha), Valérie Amos, a déclaré que Damas avait autorisé une équipe de l'Ocha à se rendre en Syrie samedi, a-t-on appris de source diplomatique.

Lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon mercredi soir, Bachar Al-Assad a affirmé que les opérations militaires contre l'opposition avaient pris fin. Mais selon des membres de l'opposition, l'armée syrienne a mené de nouveaux raids contre la ville de Daïr Az-Zour, dans l'est du pays.

Un rapport particulièrement glaçant remis à Genève au Conseil des droits de l'homme de l'Onu affirme que les forces syriennes ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques, souvent à bout portant et sans avertissement, tuant au moins 1.900 civils depuis cinq mois, ce qui pourrait constituer un crime contre l'humanité. Le catalogue des brutalités exercées par les militaires appuyés par des milices sur les manifestants est repris en détails dans ce rapport.

Sofiane A/AFP/Reuters

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