Syrie : nouveaux bombardements sur Lattaquié

Syrie : nouveaux bombardements sur Lattaquié

Six personnes ont été tuées par l'armée hier. Rejoignant certains pays arabes du Golfe, la Jordanie demande l'arrêt de la répression.

Les forces syriennes continuaient mardi de pilonner les quartiers sunnites de Lattaquié, rapportent des habitants au quatrième jour de l'offensive contre ce port du nord de la Syrie.

"Des tirs de mitrailleuses et des explosions ont touché al Ramel al Filistini (un quartier de réfugiés palestiniens) et al Chaab ce matin", a dit un habitant vivant à proximité des deux quartiers. "Ça s'est calmé et maintenant on entend par intermittence des bombardements de chars." L'Union de coordination de la révolution syrienne, un groupe d'opposants, a déclaré que six personnes avaient été tuées lundi à Lattaquié, portant à 34 le nombre de civils tués en quatre jours.

La Jordanie demande l'arrêt de la répression

Le Premier ministre jordanien, Marouf al Bakhit, a lancé lundi un appel aux dirigeants syriens pour qu'ils cessent de réprimer le soulèvement populaire, ajoutant que la mise en œuvre rapide de réformes apporterait la stabilité. "Il faut mettre un terme immédiat aux violences, commencer à appliquer des réformes politiques et recourir au dialogue", a déclaré par téléphone le chef du gouvernement d'Amman à son homologue syrien, Adel Safar, rapporte l'agence de presse officielle Petra.

Pressions croissantes

La Jordanie, alliée de longue date des Occidentaux dans la région, a observé jusqu'ici une grande discrétion depuis le début, à la mi-mars, du soulèvement contre le régime du président Bachar al Assad et s'est gardée de critiquer trop durement son voisin du Nord. Mais le royaume hachémite, qui est très proche de l'influente Arabie saoudite, fait l'objet de pressions croissantes pour condamner sans fard la répression en cours en Syrie, notamment depuis le début du ramadan le 1er août.

La semaine dernière, le roi Abdallah d'Arabie saoudite avait lancé un appel à la fin des violences en Syrie et retiré son ambassadeur à Damas - un geste aussitôt imité par le Koweït et le Bahreïn.

Reuters

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