Pédophilie au Maroc : un procureur marocain présente une demande en France

Luc Ferry, l'homme par qui l'affaire a éclaté dans la presse parisienne.
Luc Ferry, l'homme par qui l'affaire a éclaté dans la presse parisienne.

Un procureur marocain a présenté une commission rogatoire au parquet de Paris après les propos de Luc Ferry (ancien ministre) accusant un ancien ministre français d’avoir eu des relations pédophiles au Maroc, a affirmé mercredi à l'AFP une ONG marocaine.

Les vacances bientôt terminées, l'affaire de pédophilie touchant un ministre qui avait eu un effet de bombe sur la scène politique française revient. Du Maroc cette fois-ci. «Le procureur général de Marrakech (sud) a demandé une commission rogatoire au parquet de Paris pour savoir notamment s'il y a des ressortissants marocains impliqués dans cette affaire», a déclaré Mme Najat Anwari, présidente de l'Association marocaine Touche pas à mon enfant.

Enquête ouverte au Maroc

Lors d'une émission sur la chaîne Canal+ consacrée aux scandales sexuels, l'ancien ministre français de l'Education Luc Ferry avait évoqué sans le nommer un ancien ministre qui aurait eu des relations pédophiles au Maroc, affirmant avoir eu "des témoignages" à ce sujet "des autorités de l'Etat au plus haut niveau", dont un Premier ministre. "Le procureur général, Abdelillah Mestari a récemment informé notre association de sa demande d'une commission rogatoire", a-t-elle précisé. Une source proche des enquêteurs marocains a confirmé à l'AFP l'information, sans autre précision.

La demande du parquet de Marrakech intervient quelques semaines après que le ministre marocain de la justice, Mohamed Naciri, eut ordonné au procureur général de la même ville "d'ouvrir une enquête" après les propos de l'ancien ministre français.

Employés de l'ambassade interrogés

Citant Me Jean Chevais, l'avocat parisien de l'association Touche pas à mon enfant, Mme Anwari a outre affirmé mercredi que les "enquêteurs français ont récemment interrogés plusieurs employés qui exerçaient à l'ambassade de France à Rabat au cours de la période supposée". Le 4 juin, Me Chevais avait annoncé le dépôt d'une plainte contre X en France au nom de l'association Touche pas à mon enfant. Cette plainte avait été enregistré le 8 juin à Paris. L'ONG marocaine déjà déposé au tribunal de Marrakech une plainte contre X dans la même affaire.

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