Ben Ali: nouveau procès par contumace à Tunis

Ben Ali: nouveau procès par contumace à Tunis

A l'ouverture de l'audience, peu avant 09H00 GMT, le président de la 6ème chambre criminelle du tribunal de première instance, Adel Jridi, a constaté que les accusés étaient "absents malgré l'émission de mandats d'arrêt internationaux et demande d'extradition" contre Ben Ali, réfugié avec son épouse en Arabie Saoudite depuis la chute du régime le 14 janvier.

Un nouveau procès par contumace de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et deux co-accusés de ses proches, poursuivis dans deux affaires de corruption et fraude immobilière s'est ouvert jeudi à Tunis, mais la défense a aussitôt demandé le report, a constaté une journaliste de l'AFP.

A l'ouverture de l'audience, peu avant 09H00 GMT, le président de la 6ème chambre criminelle du tribunal de première instance, Adel Jridi, a constaté que les accusés étaient "absents malgré l'émission de mandats d'arrêt internationaux et demande d'extradition" contre Ben Ali, réfugié avec son épouse en Arabie Saoudite, depuis la chute du régime le 14 janvier.

Des avocats commis d'office pour la défense de Ben Ali, et Me Hosni Beji qui assure à leur demande la défense de Nesrine et Sakhr el-Materi, la fille de Ben Ali et son époux, ont tous demandé le report du procès.

Me Beji a indiqué à l'AFP avoir été contacté ce jour même par le couple Nesrine et Sakhr pour leur défense et n'avait pas eu le temps de consulter le dossier et de préparer sa plaidoirie.

La cour devait statuer sur cette demande et annoncé sa décision.

Le président déchu est jugé dans une première affaire pour "abus de pouvoir" autorisant "personnellement" l'acquisition "frauduleuse" d'un terrain dans quartier huppé de Tunis, en faveur de sa fille Nesrine et son époux, en fuite au Qatar, pour un montant nettement inférieur aux prix courants.

La deuxième affaire concerne la cession, sur "intervention personnelle" de l'ancien dictateur, d'un terrain en faveur d'une société appartenant à Sakhr el-Materi et initialement destiné à être aménagé en espace vert.

L'audience a été marquée par la présence d'un chargé des contentieux de l'Etat, Ahmed Bouzekri, qui a demandé des réparations pour un montant global de 40 milliards de dinars (environ 20 milliards d'euros) pour "préjudices moral et physique".

Un rapport remis à la cour atteste que les terrains ont été acquis à 23 dinars (11,5 euros) le mètre carré au lieu de 350 dinars (175 euros) leur prix réel, pour être revendus à 1.500 dinars/m2, soit plus de six fois le prix en bénéfice illicite.

Ce procès est le troisième de Ben Ali, déjà condamné le 4 juillet à 15 ans et demi de prison et 54.000 euros pour détention d'armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques.

L'ex-président et son épouse Leïla Trabelsi avaient aussi écopé de 35 ans de prison et 45 millions d'euros d'amende pour détournement de fonds le 20 juin dernier.

AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
walid walid

Patience Si Djarmouni.

La première fois où je métais rendu en Algérie c'était en 1997 et depuis c'est avec une fréquence d'une fois par an que je visite votre pays. Ce que je peux constater est que vous avez fais un pas de géant... ce fut un temps où les algeriens venaient chez nous pour s'approvisionner... vous avez tout maintenant... et croyez-moi le coût de la vie est nettement meilleur chez vous (rapport revenu/prix des biens et services). Si je vous dis que ma femme et moi nous gagnons l'équivalent de 2000 euros par mois en dinars tunisiens et qu'on a du mal à changer notre bagnole qui a 10 ans d'age vous allez me dire quoi?!

Longue vie au peuple algerien.

salutation du pays du Jasmin

avatar
Habib Djarmouni

Les Tunisiens sont devenus fous. Ils ont jeté un bon président et ils pataugent... Ben Ali leur a ramenés des millions de touristes, des milliers d'investisseurs étrangers, développé l'économie qui est devenue exportatrice, dévelopé l'agriculture qui est devenue une référence de qualité et de production, déveoppé l'éducation qui est devenue bien meilleure que la nôtre... Pour quelques Benbrik en taule, et un jeune chômeur qui s'est immolé, ils ont détruit un système qui était le plus sain d'Afrique et du monde arabe. S'ils nous avaient donné Ben Ali nous leur aurions donné 1000 de cet idiot et pourri de Boutef !