Groupe de contact sur la Libye: la Turquie appelle à maintenir la pression

Groupe de contact sur la Libye: la Turquie appelle à maintenir la pression

Le groupe de contact comprend tous les pays participant à la campagne militaire de l'Otan contre le régime Kadhafi.

La Turquie, pays hôte vendredi d'une réunion du groupe de contact international sur la Libye, a appelé à "maintenir la pression" sur le régime de Tripoli, alors que sur le terrain, les combats n'ont pas cessé depuis cinq mois.

"Nous devons maintenir la pression sur le régime de Tripoli (...) Tout en recherchant des moyens nouveaux pour soutenir le Conseil national de transition" (CNT), l'instance dirigeante de la rébellion, a déclaré à l'ouverture de cette réunion le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.

"Le lancement d'un processus politique crédible est essentiel pour trouver une solution durable à la crise libyenne. C'est essentiel pour la préservation de l'unité nationale", a-t-il ajouté.

"Le premier point, c'est le départ de Kadhafi, c'est essayer d'organiser cela, de voir quelles pourraient être les possibilités pour qu'on parvienne au départ de Kadhafi", a pour sa part déclaré un diplomate européen présent à cette réunion, sous le couvert de l'anonymat.

"Il faut plus que jamais maintenir la pression, tout le monde est d'accord la dessus, parce que sur un plan strictement militaire ce n'est pas maintenant qu'il faut s'arrêter alors que le régime de Tripoli est hyper chancelant", a ajouté ce diplomate européen.

Cette réunion, la quatrième du groupe de contact sur la Libye, doit aider les rebelles à se préparer au pouvoir, avait affirmé à la veille des travaux un responsable américain accompagnant la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

Le groupe de contact devra à la fois maintenir une pression politique sur le régime du colonel Kadhafi, et discuter de "la façon dont, collectivement, nous allons aider le CNT à se préparer à gouverner", selon cette source s'exprimant anonymement.

Une quinzaine de ministres des Affaires étrangère sont présents à cette réunion d'une journée à Istanbul, ainsi que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, et la représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Les travaux se tiennent dans un palais ottoman, sur le Bosphore.

Le groupe de contact comprend tous les pays participant à la campagne militaire de l'Otan contre le régime Kadhafi.

Le CNT doit détailler ses plans pour la transition, lors de cette réunion d'une journée.

La France, fer de lance de l'opération militaire internationale en Libye, a assuré cette semaine qu'une solution politique commençait à prendre forme, grâce à des contacts diplomatiques soutenus devant permettre le départ du dirigeant libyen, au pouvoir depuis près de 42 ans.

La coordination de l'aide internationale aux rebelles devait également être au coeur de ces discussions, en présence du numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril.

"Je voudrais encourager tous nos partenaires du groupe de contact à envisager d'ouvrir des lignes de crédit au CNT, correspondants à un certain pourcentage des avoirs libyens gelés dans leurs pays", a déclaré à ce propos le chef de la diplomatie turque.

M. Davutoglu a également souligné que la Turquie soutenait une proposition de la rébellion de distribuer à Tripoli et Benghazi pour des besoins strictement humanitaires trois milliards de dollars provenant des avoirs gelés du régime libyen, sous supervision de l'ONU.

Sur le terrain, la rébellion est passée à l'offensive, jeudi dans l'est, après des succès dans l'ouest, mais Mouammar Kadhafi est resté combatif, en annonçant que "l'heure de la bataille a sonné".

Tout en consolidant leurs nouvelles positions dans l'Ouest près d'Al-Assabaa, ville stratégique à 80 km au sud de Tripoli, les rebelles ont commencé jeudi soir à avancer des troupes vers Brega, ville pétrolière de l'Est, où ils comptaient donner l'assaut.

AFP

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