Irak: négociations pour maintenir la présence américaine après 2011

Irak: négociations pour maintenir la présence américaine après 2011

Les Etats-Unis et l'Irak mènent actuellement des négociations pour décider d'un éventuel maintien d'un contingent militaire américain en Irak après 2011, a affirmé jeudi le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen.

Les Etats-Unis et l'Irak mènent actuellement des négociations pour décider d'un éventuel maintien d'un contingent militaire américain en Irak après 2011, a affirmé jeudi le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen.

Les responsables américains multiplient depuis plusieurs mois les démarches auprès de Bagdad pour maintenir un contingent, en dépit de l'accord signé en novembre 2008 entre Washington et Bagdad pour le retrait des derniers soldats américains fin 2011, mais une éventuelle prolongation de leur présence est largement impopulaire en Irak.

"Les négociations sont en cours et c'est compliqué", a annoncé le chef d'état-major interarmées lors d'une rencontre avec la presse.

Responsables militaires américains et irakiens reconnaissent que les moyens anti-aériens, de renseignement et l'aviation sont insuffisants, selon lui.

Les négociations portent sur le nombre de soldats américains qui resteraient stationnés dans le pays et l'étendue de leur mission.

Quelque 46.000 soldats américains sont toujours en Irak, essentiellement engagés dans la formation et le conseil des forces irakiennes.

L'amiral Mullen n'a pas précisé combien de troupes pourraient rester stationnées en cas d'accord. L'administration Obama aurait proposé de maintenir 10.000 hommes, selon le Washington Post.

Les Etats-Unis sont tenus par un accord bilatéral de retirer leur contingent à la fin de l'année.

Si un haut responsable kurde, Kamal Kirkuki, dit souhaiter le maintien de la présence américaine, le puissant mouvement chiite de Moqtada Sadr a menacé de reprendre la lutte armée contre les forces américaines si celles-ci ne quittaient pas l'Irak, comme prévu, à la fin de l'année.

De son côté le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a prôné un dialogue national pour trancher cette question politiquement très sensible et s'est défaussé sur le Parlement.

Il semble peu probable que les députés votent en faveur de ce projet en raison de la pression du mouvement sadriste et de l'impopularité du maintien des troupes américaines.

Pour l'amiral Mullen, "c'est clairement au Premier ministre Maliki et à son gouvernement de décider" si l'Irak veut que les Etats-Unis maintiennent leur présence.

Pour faire monter la pression, les attaques se multiplient contre les forces américaines en Irak. Avec 14 morts, l'armée américaine a connu en juin son mois le plus meurtrier depuis trois ans à la suite d'attaques menées surtout dans le sud chiite.

Le général Jeffrey Buchanan, porte-parole des forces américaines en Irak, a accusé les groupes chiites soutenus par l'Iran d'être à l'origine du regain de violence.

Depuis l'invasion de l'Irak en 2003, 4.469 soldats américaines sont morts et plus de 32.000 ont été blessés en Irak, selon un bilan de l'AFP se fondant sur le site internet indépendant www.icasualties.org.

AFP

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