La preuve ? Le refus d'accorder un visa à la présidente de l'association Viaduc et par ailleurs conseillère municipale déléguée de Toulouse (Sud de la France). La raison ? "Sa participation aux manifestations de soutien aux marches de la CNCD en France". C'est dire que nos représentations consulaires ont toujours l'oeil comme au temps de l'Amicale des Algériens en Europe sur l'émigration. A ce titre, l’association, activant dans le Midi-Pyrénées, a dénoncé le refus des services du consulat algérien à Toulouse.

Elle a qualifié ce refus non justifié de "déclaration de guerre contre nous en raison de notre soutien affiché à la CNCD et nos idéaux démocratique". Par ailleurs, l'association précise dans son communiqué que "le consul a refusé tout contact avec la présidente et d’attribuer un visa si c’était elle la représentante de l’association". La présidente de l'association Viaduc Midi-Pyrénées devait venir en Algérie pour préparer l'organisation d'un séjour de 25 jeunes de différents quartiers de la ville de Toulouse à partir du 15 juillet dans le cadre d’un programme d’échange culturel entre les deux pays. Enfin, les auteurs du communiqué estiment la décision administrative comme "abusive et inacceptable". Et poursuit : "L’Algérie n’est pas la propriété d’un groupe de généraux ou d’un club d’hommes d’affaires".

C'est plutôt mal parti pour ces jeunes qui souhaitaient sans doute découvrir notre pays. La politique a des raisons que le tourisme ignore.