" Ecouter sur France inter l'histoire d'un peuple et des prophètes contrefacteurs qui ont fait dire des mensonges à Dieu et à l'histoire et qui prolongent la nuit sous le mensonge de Dieu ..."

" Ecouter sur France inter l'histoire d'un peuple et des prophètes contrefacteurs qui ont fait dire des mensonges à Dieu et à l'histoire et qui prolongent la nuit sous le mensonge de Dieu ..."

Audrey Pulvar s'est intéressée, ce jeudi matin 16 juin 2011, sur France Inter, au dernier livre de Mohamed Benchicou, Le mensonge de Dieu (Edition Michalon et Edition Koukou-Inas pour l'Algérie).

"C'est l'histoire d'un rêve ancien, d’un peuple parti à la recherche de la lumière il y a un siècle et demi et dont les enfants s’interrogent toujours sur l’éternité de la nuit. la nuit et s’immolent par le feu au 21è siècle, l'histoire d'une époque où règnent des prophètes contrefacteurs qui ont fait dire des mensonges à Dieu et à l'histoire et qui prolongent la nuit sous le mensonge de Dieu ..." a dit l'auteur.

" Écoutez ce sanglot d’Alger, déchirant le silence des édiles, il vient de si loin, c’est le cri de votre délivrance, le cri d’un soldat sous la neige, à
l’heure d’une bataille désespérée. Il nous parle du temps où nous étions jeunes et beaux, quand nous rêvions de la plus belle robe de soie
pour notre terre et que nous avons manqué de linceuls pour nos cadavres."

L'homme qui raconte cette histoire a traversé le siècle en combattant pour les hommes ...En Espagne, en Normandie, à Deir-Yassine...Il a brûlé sa vie à faire l'amour et la guerre. "L'amour avec des femmes que je n'ai pas toutes aimées; la guerre contre des peuples que je n'ai jamais haïs..."

" Mais à qui confesser, Heil Mouskeba, s’il n’y avait toi et le vin, qu’au contact des amantes on se cherchait une mère et à l’épreuve des guerres une patrie ? Je n’ai jamais retrouvé ni l’une ni l’autre après quatre-vingt-treize années d’exploration tourmentée dans les tréfonds du monde, mais qui d’autre que toi et mon vin croirait à l’ampleur de mes émerveillements ? Les hommes ne veulent rien savoir du secret de leur délivrance. "

L'homme qui raconte cette histoire a terminé mendiant du cimetière...Il interpelle les hommes.

"Ce cahier blanc, je vous le laisserai, braves gens ! Qui sait ? Peut-être le lirez-vous… à moins que vous ne le brûliez, allez savoir ! C’est mon toast d’adieu à cette existence que je quitte dans la bonne humeur, mon dernier pied-de-nez aux prophètes contrefacteurs, intronisés par le mensonge qu’ils ont fait dire à l’histoire et à Dieu ; mon ultime clin d’oeil à cette foule enfiévrée qui fait cohue ce soir et qui, en plus de ne pas savoir où elle va, a dû oublier d’où elle vient."

POUR VOIR L'EMISSION

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/six-sept/

Plus d'articles de : Communiqués

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
gestion

MERCI

avatar
Atala Atlale

À travers ces quelques lignes je crois percevoir les questionnements d'un Omar Khayyam sur la vanité de la vie et de la religion. La plume de Benchicou nous plonge toujours dans un univers où se mêle l'histoire et la condition de l'homme à travers les siècles et les espaces. Sa révolte est largement justifiée tant elle nous fait découvrir l'absurdité des hommes dans leur quête de puissance et de domination bien bien factices.