Quoi de neuf depuis le dépôt du préavis de grève depuis une semaine ? Rien. Les voyageurs de la compagnie nationale doivent s’attendre à un débrayage si la direction n’ouvre pas des négociations. Voilà qui ne va pas plaire aux milliers d’émigrés qui comptaient passer quelques jours de vacances au pays. Mauvaise nouvelle pour les vacanciers, notamment les émigrés qui ont eu du mal à se procurer un billet d’avion pour le séjour tant attendu dans leur pays d’origine.

Les motifs de ce mouvement de grève ne sont pas nouveaux, selon le syndicat. Le personnel navigant, constitué d’hôtesses de l’air et de stewards, est remonté contre les louvoiements de la direction. Aussi, il compte frapper fort à son tour et jouer la carte de la protestation en pleine saison estivale a décidé donc d’acculer la direction au dialogue à une période cruciale. Dans un communiqué, le syndicat déplore les conditions de travail, le non-respect de l’accord collectif sur le régime de travail. Enfin, le SNPNCA reproche au dirigeant d’Air Algérie de ne pas être présent à l’assemblée générale extraordinaire du 6 juin. Date à laquelle fut décidée la grève générale. Que faut-il retenir de ce dialogue de sourds entre un syndicat qui se sent floué dans les accords et un PDG qui louvoie avec les revendications syndicales ? Que les voyageurs d’Air Algérie risquent de rester sur les halls d’attente le 16 juin si rien n’est fait d’ici là. Le dos-à-dos ne peut durer, si les uns et les autres ne veulent pas que la saison estivale ne soit gâchée pour les familles.

Y. K.