Le régime syrien mate dans le sang la révolte populaire

Le régime syrien mate dans le sang la révolte populaire

C’est quasiment l’horreur à ciel ouvert en Syrie. Les rares témoignages qui arrivent à sortir de ce pays décrivent une répression sauvage, aveugle du régime. Les villes sont livrées une à une aux snipers, aux basses oeuvres forces armées fidèles au régime baath. Après que l’armée eu encerclé plusieurs villes avec des blindés, il y a quelques jours, les hélicoptères entrent en action contre des civils sans armes, pacifiques. Non content d’utiliser les snipers, le régime autoritaire de Bachar Al-Assad tire sur population au canon et à partir des hélicoptères. C’est un signe que l’édifice de ce pouvoir tremble et son personnel panique. Un régime qui tire sur son peuple est condamné à disparaître. L’histoire récente l’a démontré.

Depuis une semaine la ville de Djisr al Choghour, près de la frontière turque, focalise l’attention internationale. Les blindés de l'armée viennent de rentrer dans la ville. "Des chars sont entrés depuis le sud (de la ville) après avoir bombardé au hasard et tiré des rafales de mitrailleuses sur toute la ville. Les habitants sont encore en train de fuir depuis le nord", a déclaré un habitant. Selon des habitants, les forces commandées par Maher al Assad, le frère du président qui dirige notamment la quatrième division mécanisée, ont pris position à proximité de la ville. Une mutinerie a eu lieu dans cette ville il y a une semaine. Des soldats avaient refusé de tirer sur la population. Le régime syrien avait fait tout un tapage médiatique pour faire croire que l’armée avait été attaquée par des « groupes islamiques armées ». La parade n’a pas marché. Le mensonge a fait pchit. La prétendue menace terroriste utilisée par tous les régimes arabes pour écraser leur peuple a fait un temps illusion, mais depuis la révolte tunisienne, elle ne fonctionne plus.

Depuis quelques jours quelque 4.000 Syriens ont trouvé refuge en Turquie. C’est de ce camp que les témoignages les plus insoutenables commencent à bruisser dans le monde. Il est rapporté par les réfugiés que les soldats syriens ont pratiqué une politique de la terre brûlée censée mater le soulèvement en incendiant les récoltes de blé de trois villages proches de sa ville. D'autres réfugiés affirment que des soldats ont abattu du bétail et détruit des cultures autour de Sarmanïa, un village situé au sud de Djisr al Choghour. Depuis le début de la révolte populaire, la violence du régime a fait plus de 1200 morts et près de 10000 personnes sont arrêtées. Sur le plan internationale, les lignes commencent à peine à bouger. Si le régime peut encore compter sur la Chine et la Russie pour opposer leur veto au Conseil de sécurité de l'ONU (mais pour combien de temps ?), il ne reste pas grand nombre de pays qui défendent le régime autoritaire syrien. Les USA viennent de radicaliser leur position, en rejoignant la France qui souhaite le vote d'une résolution qui santionne le régime.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (0) | Réagir ?