Les postiers poursuivent leur mouvement de grève

Les postiers poursuivent leur mouvement de grève

La Poste algérienne va mal. Très mal. Entre un personnel qui cherche un meilleur cadre de travail, des revenus plus conséquents, et un ministère de tutelle sourd aux revendications, ce sont les traditionnels clients de ce service public qui trinquent en premier. Autrement dit les ouvriers, les retraités, les étudiants et fonctionnaires font en premiers les frais. Quand la poste ne fonctionne pas, ce sont les milliers de salariés, ouvriers et fonctionnaires qui toussent. Râlent et restent sans le sou. Depuis le 28 mai, les clients boivent le calice jusqu’à la lie. Au fil des jours, l’équation devient intenable. Ce ne sont certainement pas les syndicats qui sont responsables du blocage. Ne leur jetons pas la pierre. Mais plutôt la tutelle qui se complait dans un autisme suffisant. Dans notre pays, en haut lieu, on ne dialogue pas, on dicte. L’habitude est difficile à changer, malgré les sempiternelles promesses.

En début de week-end, certains avaient crié victoire et parlé de 30% d’augmentation de salaire. Un accord sur une augmentation de 30% du salaire de base et une révision du régime indemnitaire des postiers, avec reprise du travail prévu dimanche, a été signé deux semaines après le début de leur grève qui a paralysé le courrier et le versement des salaires et retraites, avait rapporté, vendredi la très officielle agence APS. Seulement, cette hausse des salaires décidée par Algérie poste devait être versée avec effet rétroactif qu’à compter de janvier 2011. Niet disent les travailleurs de la Poste. Ils réclament un effet rétroactif à compter de janvier 2008, comme tous les travailleurs des autres secteurs qui avaient bénéficié d'une hausse applicable depuis 2008.

Samedi, les bureaux de poste sont restés hermétiques devant les interminables queues de client en colère. On sera bientôt à deux semaines de débrayage si rien n’est fait. Alors jusqu'à quand postiers et clients se regarderont-ils avec méfiance ? Le conflit n'a que trop duré. Que chacun prenne ses responsabilités, au risque d'en rajouter au marasme déjà assez palpable dans les couches ouvrières.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Nourdine Laleg

Dure est la vie,

Panurge est mort qui s'occupera de ses moutons. Dans tout ça, seuls les postiers deviendront perdants, eux qui ne vivent que de la ristourne des opérations de retrait et de versements et si chaque travailleur décidait d'ouvrir un compte dans X banque qu'adviendra-t-il, sincèrement ? Certains travailleurs travaillant dans des boites étrangéres sont harcelés depuis belles lurettes afin qu'ils ouvrent des comptes dans certaines banques étrangères afin de faire profiter les leurs de toutes ces commissions qui risquent de leur devenir cheres.

Soyons sérieux : assurer au moins le service minimum n'ayez pas les pauvres citoyens contre vous ils n'attendent que leur SMIG.