Sale temps pour le régime du colonel Kadhafi. Outre la saignée dans les rangs diplomatiques, et la vaillance des rebelles qui tiennent tête aux forces spéciales du dictateur, voilà que le CNT a obtenu une belle enveloppe financière qui s’élève à 890 millions d’euros. Cet argent permettra aux rebelles de poursuivre la lutte armée et surtout d’asseoir l’embryon du futur Etat libyen. Pas seulement. Les Etats-Unis viennent de reconnaître après la France le Conseil national de transition pour interlocuteur légitime du peuple libyen. Même si les bombardements n’ont pas cessé, pour l’Otan, désormais, l’aide ne se résume plus à l’intervention militaire.

Du viagra pour des viols massifs d’opposants

Même au sein de l’Union africaine, le vent est en train de tourner. La Mauritanie et le Sénégal viennent de dénier à Kadhafi la représentativé du peuple libyen. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a déclaré en s’adressant à Kadhafi : "Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra". Il est donc loin le temps où Kadhafi se prenait pour le roi des rois africains. Les anciens soutiens africains le lâchent sans remords. Dernière accusation portée contre le chef de Tripoli. Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a indiqué détenir des preuves que le dirigeant libyen a ordonné des viols et distribué à cette fin à ses soldats des stimulants sexuels de type Viagra. Ce qui pourrait valoir au leader de Tripoli, déjà virtuellement inculpé de crimes contre l'humanité, un nouveau chef d'inculpation.

Y. K.