Violents affrontements entre jeunes et forces antiémeutes à Ouargla

Violents affrontements entre jeunes et forces antiémeutes à Ouargla

De violents affrontements ont opposé à Ouargla dans la nuit de mardi à mercredi des centaines de jeunes du quartier populaire Said Otba aux forces antiémeutes, a appris mercredi elwatan.com. Selon El Madani Madani, militant et membres de la LADDH à Ouargla, et Tahar Belabes, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs, vers minuit, les jeunes du quartier Said Otba ont enflammé des vieux pneux pour couper la route. En intervenant pour les disperser, les forces de sécurité ont été attaquées à coup de pierres et de divers projectiles. "Tout a commencé lorsque les services de sécurité ont dispersé une vingtaine de jeunes chômeurs qui campaient depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya d'Ouargla. Aucun responsable n'a daigné rencontrer ces chômeurs pour prendre en considération leur détresse. Ils ont décidé alors avec l'aide d'une cinquantaine de leurs amis et voisins de couper la route pour interpeller les autorités publiques", expliquent nos deux interlocuteurs joints mercredi par téléphone. D'après leurs témoignages, après l'intervention des forces antiémeutes contre les premiers manifestants, des centaines de jeunes du quartier Said Otba sont sortis dans la rue pour prêter main forte à leurs camarades et affronter les gendarmes.

"Les affrontements ont été trés violents et ont duré jusqu'au petit matin. Les jeunes en furie ont même attaqué un poste de police qui a subi des dégâts importants. Jusqu'à l'heure actuelle, la route demeure bloquée et l'atmosphère reste trés tendue", soulignent encore nos deux interlocuteurs lesquels précisent au passage qu'aucun bilan des blessés n'a été encore dressé.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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ramdane chenoui

Tant que les Algériens agiront en rangs dispersés, un jour des heurts à l'Est, des affrontements au sud, des manifestations dans la capitale, le pouvoir peut se permettre de mater les uns et les autres sans se lasser et tant que l'opposition est désunie on n'arrivera pas à inquiéter le pouvoir. Ce ne sont pas les positions individuelles de nos hommes politiques qui changeront la donne. Ils peuvent toujours" chanter".