Tête-à-queue dans la politique d’investissement étranger

Tête-à-queue dans la politique d’investissement étranger

??La France grignote de plus en plus de parts de marchés en Algérie. La dernière visite de l’envoyé spécial du président français a été plutôt fructueuse pour les entreprises françaises. Neuf projets d’installation de grosses boîtes ont obtenu l’accord d’Alger. Restent quelques dossiers lourds à planifier cependant entre les deux capitales. A travers ce nouveau développement, c’est un véritable tête-à-queue que Bouteflika a opéré, laissant sur le carreau ses « amis » moyen-orientaux. Il est vrai que du temps s’est écoulé depuis que les cheikhs émiratis et autres saoudiens venaient nous en mettre plein les yeux. Cependant la question reste posée : quid de tous les projets mirifiques que des investisseurs émiratis et saoudiens étaient venus proposer à l’Algérie il y a quelques années ? Où en est le projet qui devait d’Alger une nouvelle capitale ? Où en est le dossier du parc Dounia ? Il y a 4 ans, les Emiratis nous le promettaient pour 2012. Depuis, pas grand-chose. En la matière, on navigue toujours à vue. Rien ne se dessine à l’horizon. Entretemps d’autres arrivent pour tenir la place. Et manifestement quelque chose a changé à Alger. Même Orascom (qui exploite l’opérateur Djezzy), dont la gestion était devenue ces derniers temps encombrant, sera racheter par l’Algérie. Il est serait intéressant de savoir qu’est-ce qui a fait décider El Mouradia – jusqu’à il y a quelques mois plus encline à regarder vers les « amis » du Moyen-Orient - à ouvrir le champ des investissements aux entreprises françaises aussi massivement ? Est-ce le réveil de la conscience citoyenne de la rive sud de la Méditerranée y est pour quelque chose ? Autrement, même si le diagnostic d’une panne dans l’investissement productif est reconnu mezza voce, il est difficile de croire à un aggiornamento économique à l’intérieur du pouvoir. Celui-ci, soucieux de sa survie, n’avait montré aucune volonté de répondre concrètement aux problèmes quotidiens des citoyens.?

?Alors donc c’est la lune de miel entre Alger et Paris. Jean-Pierre Raffarin, le chargé français du dossier Algérie, soulignait dans son blog un changement du climat à Alger. Mohamed Benmeradi, le ministre de l’industrie et de la PME, parle d’une confiance retrouvée entre Alger et Paris. Reste à se demander quel rôle auront les entreprises algériennes ? Les semaines ou les mois à venir nous édifieront certainement sur ce changement de cap.?

Y. K.

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