Rachid Malaoui interdit de séjour en France

Rachid Malaoui interdit de séjour en France

La France refuse de remettre un visa à Rachid Malaoui, président du Snapap et un des membres fondateurs de la CNDC.

Rachid Malaoui n'arrive pas à comprendre la réponse des autorités française. Elle lui refuse un visa. La raison ? Un impayé de 16000 euros qui résument les frais de soins en urgence qu'a subis Malaoui en 2006 en France. Cependant, la facture aurait dû être réglée par la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés d’Oran, comme le prévoit la convention internationale de sécurité sociale franco-algérienne. Le comble de l'ironie : la France se retourne contre le syndicaliste. Saisi par le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien, le tribunal administratif de Nantes doit rendre sa décision mardi 30 mai. Le président du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) est un dur, il n'est pas à sa premier combat. Il ne se laisse pas faire. Proche de la Lddh, il est également l'un des animateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).

Des intimidations en série

Parce qu’il avait trop peur pour leur existence, sa femme et ses deux enfants ont quitté l’Algérie pour la France en 2004. Côté intimidations, Rachid Malaoui en a subi un rayon : une suspension de salaire pendant six mois, la fermeture intempestive de la salle de la Maison des syndicats l’an dernier, ou dernièrement le vol des ordinateurs dans leur nouvelle salle. La France alourdit la liste des mauvais traitements en lui refusant un visa depuis l’automne dernier, lui interdisant par là même de voir sa famille et d’entretenir ses précieux contacts avec les syndicats européens.

Le refus de visa critiqué

« Alors que le G8 décide un soutien aux pays arabes, la France entrave la circulation d’un syndicaliste qui a, plus que jamais en cette période difficile, besoin de l’aide de ses partenaires européens », s’émeut Boualem Hamadache, du Comite international de soutien au syndicalisme autonome algérien (Cisa) dans une déclaration au quotidien français La Croix. Le Cisa a saisi la commission de recours contre les refus de visa, qui a, par son silence, rejeté la requête, obligeant le Cisa à se tourner vers le tribunal administratif de Nantes, lequel doit rendre sa décision mardi 30 mai. Même s'il n'y a pas eu de contagion révolutionnaire à Alger, « la CNCD a créé une dynamique, les deux marches de février ont libéré les énergies et brisé la peur ».L'espoir est cependant permis.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Arthur François

Je suis intrigué par ce sujet : il faut reconnaître que c'est bizarre comme situation, si M. Malaoui n'a pas mis le pied en France depuis cesdits soins de 2006, je comprendrais mieux le fond du problème qui peut être d'origine algérienne (...) Mais si M Malaoui s'est vu subitement refuser le visa (s'il a déjà eu un visa depuis 2006) on peut considérer le refus comme politique, cela devient injuste mais malgré cela il faut chercher le pourquoi. qui serait capable d'intervenir efficacement pour que les Français lui refuse l'entrée. Si une suggestion m'est permise le titre de votre article est un peu exagéré car il n'y a aucune sentence rendue publique.

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ali Foughali

La France préfère soutenir le régime de Bouteflika que de tendre la main au démocrates algériens.