Le Yémen au bord de la guerre civile

Le Yémen au bord de la guerre civile

Après 33 ans de pouvoir absolu, le président Ali Abdellah Saleh ne veut pas partir, même au risque de conduire son pays dans une véritable guerre civile. Les dernières nouvelles parlent d'une vingtaine de morts déjà.

Alors que jeudi, il y a eu une quarantaine de morts dans des combats de rues à Sanaa, le Yémen va vivre un énième jour de combats. Tirs de roquettes, crépitements de mitrailleuses, bombardements de l’aviation, les habitants de Sanaa n’entendent plus que la canonnade. Les tentatives de dialogue entamées sous l’égide des pays de la région ont toutes capotées devant le refus du président Ali Abdallah Saleh de céder le pouvoir. Le dernier coup de théâtre de ce potentat a eu lieu dimanche dernier quand il avait refusé de signer à la dernière minute l’accord avec l’opposition. Allié des Américains, l’homme est madré. Après 33 ans à la tête de ce pays marqués par le lobbying des tribus, il a jusqu’à présent résisté aux pressions diplomatiques encore exprimées jeudi lors du sommet du G8 à Deauville. Mais jusqu’à quand ? Les tribus les plus influentes lui tournent le dos, l'affrontent avec les armes, l’opposition pacifique ne désarme pas non plus. Devant l’aggravation des affrontements, des milliers d'habitants de Sanaa ont entrepris de quitter la capitale pour fuir les violences qui déjà ont fait plus de 80 morts. D'autres constituent des réserves de biens de première nécessité et attendent fébrilement la journée de vendredi.

Les Etats-Unis l’invitent à partir

Les dirigeants du G8 actuellement en réunion à Deauville (France) ont appelé Ali Abdallah Saleh à quitter le pouvoir. Longtemps alliés du président yéménite dans leur lutte contre Al-Qaida, les États-Unis l'ont également invité à partir. Hillary Clinton, la secrétaire d'État américaine, a reproché à Ali Abdallah Saleh d'être constamment revenu sur les accords visant à le faire démissionner.

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