Après avoir été reçu jeudi par l’instance de consultation sur les réformes, Khaled Nezzar a proposé la création d’une commission indépendante. Son objectif ? Préparer les textes de lois à réviser dans le cadre des réformes politiques annoncées par le chef de l’Etat. Cela ne sous-entend rien de moins que la dissolution de l’actuelle assemblée. Dans une déclaration à la presse, le général à la retraite a affirmé avoir soumis "plusieurs propositions" à l’Instance. Il a notamment suggéré que le président de la République puisse "légiférer par ordonnances, jusqu’à l’élection d’un nouveau parlement". En clin d'oeil à la révision de la Constitution en 2008 qui a permis à Bouteflika de briguer un troisième mandat, Khaled Nezzar a précisé que pour davantage de crédibilité, il était nécessaire d’aller vers la "limitation" des mandats présidentiels. Il a enfin insisté sur le respect de l’alternance au pouvoir et l’édification d’institutions législatives et exécutives élues selon le principe de l’égalité des chances, à tous les niveaux du pouvoir. Il a plaidé, dans le cadre de ces réformes, pour la protection des droits de l’opposition et de la minorité parlementaire."Il ne faut pas toucher à ces droits", a-t-il dit. L'ancien homme fort du Haut comité de l'Etat a plaidé, par ailleurs, pour "le respect de la liberté d’expression dans toutes les manifestations pacifiques, dans n’importe quelle région du pays, y compris dans la capitale", a précisé l’hôte de l’Instance de consultations.