Polémique Sarkozy : Le Figaro dénonce « l'ambiguïté » de Bouteflika et parle de « complicité »

Polémique Sarkozy : Le Figaro dénonce « l'ambiguïté » de Bouteflika et parle de  « complicité »

Pour la première fois, un journal français, de surcroît proche de l’Elysée, évoque l’hypothèse de la « complicité » du président algérien Abdelaziz Bouteflika dans les propos des propos de Mohammed Cherif Ab¬bés, le ministre des Moudjahidine, qui a accusé le président Sarkozy d’obéir au « lobby juif ». Dans un article particulièrement remonté, à paraître dans son édition du 1er décembre, le quotidien Le Figaro, sous la plume de Thierry Oberlé, écrit : « Dans son communiqué rendu public avant-hier, le président algérien a minimisé la portée des déclarations de son ministre mais il ne les a pas condamnées explicitement. Cette ambiguïté, qui pourrait passer pour de la complicité, est au mieux un aveu d’impuissance. Huit ans après son arrivée au pouvoir, Abdelaziz Bouteflika n’est pas parvenu à réconcilier l’Algérie avec elle-même. »
Pour étayer sa thèse, le journaliste rappelle que Mohammed Cherif Ab¬bés ( dont le « filon idéologique forme, dit-il, avec la rente pé¬trolière, la bouée de sauvetage d’un système politique algérien usé jusqu’à la corde ») fut « lecteur d’un discours retentissant d’Ab-delaziz Bouteflika. » Avec ces détails : « Le texte dressait un parallèle entre les camps d’exterminations nazies et les fours de boulangers dans lesquels furent brûlés les corps de victimes al¬gériennes de la répression par les troupes coloniales des émeutes de Sétif en mai 1945. Il fut prononcé le 6 mai 2005, peu de temps après l’hommage inédit rendu aux morts de Sétif par l’ambassadeur de France Hu¬bert Colin de Verdière.
La charge du porte-voix présidentiel était assortie d’une de¬mande de repentance en bonne et due forme. Elle répondait, expliquait-on à Alger, à la loi française du 23 février 2005 sur le caractère positif de la colonisation. Les polémiques qui suivirent firent capoter le projet de traité d’amitié entre la Franceet l’Algérie, que Jacques Chirac et Abdelaziz Bouteflika avaient tenté jusque-là de mettre sur pied. L’initiative a depuis été mise entre parenthèses.
«Nous ne sommes pas responsables des fautes de nos pères», avança le nouveau chef de l’État français Nicolas Sar¬kozy, sans attendre son élection en mai. Convaincu qu’il ne parviendra pas à le faire changer de cap, le camp de Mohammed Cherif Abbés a riposté en s’engageant sur un terrain glissant. Les propos ministériels aux relents antisémites visaient à conforter les présumés fantasmes de l’opinion publique arabe.

L.M.

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Commentaires (11) | Réagir ?

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djamel-dz

bravo sisi ton message est un baume sur nos c?urs meurtris et tristes, à cause de la secte de derviches qui nous gouvernent.

tu dis très haut ce que tout le monde pense très haut, seulement tu as su l'exprimer par des mots simples et justes.

en tout cas, je te promets que si tes propos étaient soumis à un vote;ils récolteraient 98% de suffrages favorables et sans trucages!!!

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