Libye: l'Otan rejette toute responsabilité dans l'"accident" de vendredi

L'Otan a estimé mardi qu'elle n'avait aucune responsabilité dans le "malheureux accident" de vendredi dernier, au cours duquel l'aviation alliée, se croyant attaquée, avait tué par erreur neuf rebelles et quatre civils libyens.

Un avion de l'Otan avait ouvert le feu à une quinzaine de kilomètres à l'est de Brega sur un convoi de cinq ou six véhicules, dont une ambulance, après qu'un rebelle eut tiré en l'air à la mitrailleuse avec des balles traçantes, en signe de joie, selon un responsable politique de la ville d'Ajdabiya chargé des relations avec les rebelles, Issa Khamis.

Treize Libyens avaient trouvé la mort dans cette frappe, neuf rebelles ainsi que les quatre occupants de l'ambulance, le conducteur et trois étudiants en médecine de Benghazi.

L'Otan avait annoncé samedi qu'elle allait examiner les circonstances de ce drame.

"Nous avons examiné cet incident et avec les éléments en notre possession aujourd'hui, notre conclusion est qu'il s'agit d'un malheureux accident", a déclaré à la presse un responsable militaire de l'alliance, le général Mark van Uhm.

"Nous avons noté que les forces d'opposition avaient déjà reconnu que c'était leur faute, et que les tirs de joie avaient provoqué la réaction" des avions alliés, a-t-il ajouté.

Les rebelles "ont tiré les leçons et retiré les jeunes gens très enthousiastes de la ligne de front pour y envoyer des gens plus expérimentés, et fait passer le message qu'il ne devait plus y avoir ce genre de tir de joie", a-t-il dit.

"L'Otan n'a pas lancé d'enquête formelle" sur cette affaire, qu'elle considère comme "close", a-t-il précisé.

Selon les responsables militaires de l'Otan interrogés par l'AFP, "les pilotes de l'alliance doivent demander le feu vert de leur hiérarchie avant tout bombardement, sauf s'ils ripostent en état de légitime défense". Ce qui était le cas, croyaient-ils, vendredi lorsqu'ils ont vu des balles traçantes de gros calibre dans le ciel.

AFP

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