Le groupe de contact sur la Libye se réunira la semaine prochaine à Doha

Le groupe a été formé afin d'assurer le pilotage politique de l'action militaire et civile internationale en Libye.

La prochaine réunion du groupe de contact sur la Libye aura lieu "la semaine prochaine à Doha", a annoncé, lundi, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague devant le Parlement. "La première réunion du groupe de contact sur la Libye (....) aura lieu la semaine prochaine à Doha", capitale du Qatar, "et j'y participerai", a indiqué aux députés le chef de la diplomatie britannique. Cette réunion "permettra de poursuivre le travail engagé à la conférence de Londres" mardi dernier, au cours de laquelle ce groupe a été installé officiellement, dans le but de "maintenir la cohésion internationale et de rassembler un grand nombre de pays désireux d'assurer un avenir meilleur à la Libye", a poursuivi le ministre. Interrogé par l'AFP, le Foreign Office n'a pas été en mesure d'en indiquer la date exacte.

Le groupe de contact sur la Libye a été créé pour assurer "le pilotage politique" de l'action militaire et civile internationale en Libye, avec l'Otan pour "bras armé". La réunion de Londres avait rassemblé une quarantaine de pays et d'institutions, mais tous ne sont pas appelés à faire partie du "groupe de contact", selon des sources diplomatiques françaises. La semaine dernière, Paris avait évalué à une vingtaine le nombre à venir des participants au groupe.

Discussions sur le cas Moussa Koussa

Interrogé sur la récente défection en Grande-Bretagne du chef de la diplomatie libyenne Moussa Koussa, William Hague a indiqué que Londres allait évoquer son cas cette semaine avec ses partenaires européens. "Si des personnes faisant l'objet de sanctions européennes ou onusiennes rompent définitivement avec le régime, nous discuterons avec nos partenaires de l'intérêt de lever les restrictions dont ils font l'objet actuellement, tout en étant bien clairs sur le fait que cela ne peut en aucun cas constituer une quelconque forme d'immunité", a-t-il expliqué. Il a précisé que "des discussions de cette nature" allaient être engagées "au niveau européen cette semaine sur le cas de Moussa Koussa".

Une série de sanctions ont été imposées au niveau international contre les membres du régime de Muammar Kadhafi, dont les avoirs ont été gelés et auxquels il est interdit de voyager, en réponse à la répression brutale menée contre la rébellion. Les sanctions contre la Libye "ont été prises pour obtenir un changement de comportement et il est par conséquent normal qu'elles soient ajustées en fonction des nouveaux développements", a justifié le ministre. "Tous ceux qui viendront au Royaume-Uni pour parler avec nous seront traités avec respect et en accord avec notre législation", a-t-il expliqué, et "toute demande relative à un problème d'immigration sera étudiée au cas par cas, comme n'importe quelle autre demande". Des enquêteurs écossais devaient se pencher lundi avec le Foreign Office, sur le cas de Moussa Koussa à propos de l'attentat de Lockerbie, imputé aux Libyens, qui a fait 270 morts en 1988.

AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?