Barack Obama affirme que les Etats-Unis ont "empêché un massacre" en Libye

Barack Obama affirme que les Etats-Unis ont "empêché un massacre" en Libye

Le président Barack Obama a justifié lundi sa décision d'intervenir en Libye, affirmant qu'elle avait "empêché un massacre", et a estimé que les Etats-Unis devaient agir quand leurs intérêts et leurs valeurs sont menacés.

Le président Barack Obama a justifié lundi sa décision d'intervenir en Libye, affirmant qu'elle avait "empêché un massacre", et a estimé que les Etats-Unis devaient agir quand leurs intérêts et leurs valeurs sont menacés.

Lors d'une allocution télévisée en direct, le dirigeant américain a aussi reconnu qu'une transition démocratique en Libye serait une "tâche difficile" et a mis en garde ses compatriotes contre une réédition des "erreurs" commises par son pays en Irak.

Plus d'un mois après le début de l'insurrection en Libye et au 10e jour de l'opération militaire de la coalition internationale à laquelle les Etats-Unis ont prêté leur puissance de feu, le président a cherché à défendre le bien-fondé de cette nouvelle intervention au Moyen-Orient.

"Conscients des risques et des coûts d'une action militaire, nous sommes naturellement réticents à faire usage de la force pour résoudre les problèmes mondiaux. Mais quand nos intérêts et nos valeurs sont menacés, nous avons la responsabilité d'agir", a déclaré M. Obama lors de cette allocution depuis l'Université de Défense nationale à Washington.

"C'est ce qui est arrivé en Libye", a-t-il ajouté, soulignant que "depuis des générations, les Etats-Unis jouent un rôle unique de point d'ancrage de la sécurité mondiale et de défenseurs de la liberté".

"En tout juste un mois, les Etats-Unis et leurs partenaires internationaux ont mobilisé une large coalition, obtenu un mandat international pour protéger les civils, arrêté une armée en marche, empêché un massacre, établi une zone d'exclusion aérienne", a-t-il souligné.

"Certains pays peuvent faire la sourde oreille aux atrocités dans d'autres pays. Les Etats-Unis sont différents. En tant que président, j'ai refusé de voir des images de massacres et de charniers avant d'agir", a-t-il plaidé.

Dans le cas libyen, a-t-il remarqué, la communauté internationale a aussi dû se résoudre à agir après que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi eut juré "qu'il ne ferait +pas de quartier+ vis-à-vis de son propre peuple". "Il les a comparé à des rats, et a menacé d'aller de porte en porte pour les punir (...) j'ai refusé que cela arrive", a-t-il affirmé.

Mais le président est resté fidèle à la ligne énoncée depuis le début du conflit, affirmant qu'il n'était pas question d'outrepasser le mandat de l'ONU pour chercher à renverser le dirigeant libyen par la force.

"Evidemment, il ne fait aucun doute que la Libye et le monde se porteraient mieux si Kadhafi n'était plus au pouvoir (...) Mais élargir notre mission pour y inclure (l'objectif d')un changement de régime serait une erreur", a-t-il estimé, en rappelant le précédent de l'Irak, envahi en 2003 par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

"Le changement de régime là-bas a pris huit ans, coûté des milliers de vies américaines et irakiennes et presque 1.000 milliards de dollars. Nous ne pouvons pas nous permettre de répéter cela en Libye", a-t-il lancé.

A la veille d'une réunion du "groupe de contact" sur la Libye à Londres qui va réfléchir à un "après-Kadhafi", M. Obama, qui s'était auparavant entretenu par vidéoconférence avec son homologue français, Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le Premier ministre britannique, David Cameron, a aussi prévenu qu'une transition démocratique en Libye constituerait une "tâche difficile".

Les Américains semblent pour le moins sceptiques à l'endroit des frappes en Libye: seuls 47% d'entre eux y sont favorables, selon un sondage publié le 22 mars par l'institut Gallup, qui observe qu'il s'agit du taux le plus faible en faveur d'une intervention à l'étranger depuis 40 ans.

AFP

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