Le "groupe de contact" sur la Libye se réunit à Londres

L'objectif de la réunion est de discuter de l'après Kadhafi, et de renforcer la coalition.

Une quarantaine de pays et organisations doivent participer mardi à Londres à la première réunion du "groupe de contact" sur la Libye, dont l'objectif sera de "consolider" la coalition internationale qui intervient dans ce pays d'Afrique du Nord et de discuter de l'après-Kadhafi.

Les États-Unis et plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne et la France - les trois nations fer de lance de l'intervention militaire en Libye - seront représentés par leur chef de la diplomatie. La Turquie, qui a proposé sa médiation en vue d'un cessez-le-feu, a aussi répondu présente, tout comme plusieurs pays arabes comme la Jordanie, le Qatar, les Emirats arabes unis, le Liban et la Tunisie. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, et le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, feront aussi le déplacement pour cette première réunion du "groupe de contact" depuis le début des frappes aériennes le 19 mars dernier.

La conférence, prévue de 16 heures à 18 heures (heure de Paris), doit parler "présent et avenir", a résumé le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. "Kadhafi doit partir immédiatement", ont répété dans une déclaration conjointe lundi le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, David Cameron. "L'action militaire n'est pas un objectif en soi. Il n'y a de solution durable que politique, et cette dernière appartient au peuple libyen. Dans ce contexte, le processus politique qui s'ouvrira (...) à Londres est capital", ont-il ajouté.

Élargir la coalition

Les deux dirigeants se sont entretenus par ailleurs lundi soir lors d'une visioconférence avec le président américain, Barack Obama, et la chancelière allemande, Angela Merkel. Au cours de cet entretien, David Cameron a notamment dit qu'il espérait que le sommet "renforcerait et élargirait la coalition des pays engagés à mettre en oeuvre les résolutions de l'ONU", a indiqué le porte-parole de Downing Street. Il a ajouté que les dirigeants "discuteraient de la fourniture d'une aide humanitaire d'urgence" et "appelleraient à un processus politique qui permette au peuple de Libye de décider lui-même de son avenir".

Londres n'a pas précisé si des représentants du Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens, seraient présents. Toutefois, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, pourrait s'entretenir, en marge de la conférence, avec l'un de ses leaders, Mahmoud Jibril.

Le régime du colonel Kadhafi est confronté depuis le 15 février à une révolte populaire. Une intervention extérieure, autorisée le 17 mars par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils de la répression et dont l'Otan prend graduellement le commandement, a débuté le 19 mars.

AFP

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