Non les algériens ne sont, ni lâches, ni violents

Bonjour à tous, voilà je suis un lecteur assidu du journal le matin, et je m’efforce autant que possible à lire la plupart des commentaires de nos amis internautes.
La variété des points de vues publiés, même diamétralement opposés, font la richesse de ce lieu d’échange.
Cependant ces derniers temps, nombre de commentaires distillent l’idée qu’il n’ya rien à attendre des Algériens, que ce peuple ne saurait être autre chose que violent, rejoignant ainsi les pensées profondes du ministre de l’intérieur, le sieur Oud Kabila.
Ma contribution ici, est de passer le message inverse, car rien ne nous autorise à mettre des peuples dans des cases ; il n’y a pas de peuples mauvais ou bons, violents ou pacifiques.
Chaque peuple a sa propre Histoire avec un grand « H » qui ne peut faire l’objet d'aucune comparaison ou de papier coller.
Le peuple Algérien nous a prouvé par son passé, qu’il ne peut pas être lâche.
Il a fait face, dans le sang et les larmes à sept années de guerre, guerre intense et meurtrière, contre l’une des plus grandes puissances militaire du monde, il a fait l’admiration de tous les pays colonisés. Il ne faut pas l’oublier si vite.
J’apporte cette précision pour nos jeunes amis internautes qui pour la plupart cet épisode relève de la préhistoire.
Déjà, bien avant même la chute du mur de Berlin, en 1989 point de départ de la révolution qui a secouée les dictatures des pays de l’Est, le peuple Algérien s’est révolté dans le sang, en octobre 1988 contre la dictature du parti unique, débouchant sur le multipartisme.
Naquit alors, un souffle d’espoir extraordinaire, mais, très vite confisqué par les conspirateurs du pouvoir, tapies dans l’ombre.
Depuis, les revendications et les révoltes n’ont jamais cessées, malgré la violence d’un pouvoir cynique et sanguinaire.
Bien que sporadiques et localisées, par manque de bergers, ces révoltes se sont déroulés dans toute l’Algérie, et parfois dans le sang et la torture,
La mémoire des torturés de Tkout, dans les Aurès, et les 126 morts de Kabylie sous le règne de Bouteflika sont là pour nous le rappeler. A ce titre d’ailleurs, des plaintes déposées au TPI suivent leurs cours : l’Histoire est un long fleuve tranquille.
Non le peuple Algérien n’est ni lâche ni violent, il n’est que le produit de son Histoire, Marquée par le sang et les larmes.
Depuis la nuit des temps, ce peuple n’a jamais eu le loisir de profiter d’un moment de répit, de paix, de sérénité, pour panser ses blessures et se retrouver et se regarder enfin.
Il est colonisé et exploité depuis 1830, puis recolonisé et exploité depuis 1962 avec les mêmes méthodes, le cynisme en sus.
N’occultons pas non plus cette décennie noire, ou il a subit un fratricide des plus traumatisant.
Non le peuple Algérien n’est ni lâche ni violent, il n’est que le produit de son Histoire, Marquée par le sang et les larmes…ET, à l'avenir il nous étonnera, car l’Histoire n’est finie.

Nadir khellas

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Commentaires (35) | Réagir ?

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Massi Azrou

Quand on parle des algériens dans cet article, je ne sait pas s'il s'agit des algériens en tant qu'individus, c'est à dire des personnes humaines, ou en tant que peuple et société. En tant que personne, l'algérien ressemble à toute autre personne sur terre. Il y a parmi les individus algériens des personnes malhonnêtes, d'autres violentes, d'autres immorales, d'autres encore totalemenent inférquentable. Mais cela reste dans les mêmes proportions que partout ailleurs. La majorité des individus sont plutôt des personnes tout à fait normales, prises individuellement.

Si on parle d ela société algérienne, c'est tout une autre histoire. Cette société est en effet violente (je ne parle pas de violence physique). Celà tient des normes sociales qui se sont établies au fil des siécles. Ces normes ne se sont pas établies naturellement, mais implantées progressivement en filigrane, à partir de preceptes religieux. La morale algérienne est religieuse. C'est à dire que les normes sociales viennent de régles et prescriptions islamique. Or, ces régles sont extrêmement contraignantes et quadrillent la société (appelée communauté de croyants) d'une façon trés serrée. Ce réseaux de contraintes qui ont un fond religieux ne peut se maintenir que si la société fait violence à l'individu. Ainsi, si l'algérien en tant que personne humaine n'est pas du tout de nature intolérante, la norme sociale l'oblige à l'être, ou tout au moins à ne pas dénoncer l'intolérance (encore moins à faire la promotion de la tolérance). Un algérien qui rompt le jeun en public est un individu qui contrevient à une norme sociale d'origine religieuse. Il s'attend à ce que la société lui fasse violence, d'une maniére ou d'une autre. On verra trés peu d'individus issus du petit peuple se rassembler spontanément pour le défendre. à partir du moment où ils se rassemblent, ils perdent justement leur caractére d'individus isolés et se comportent selon le même schéma que la société elle-même. Ils se rassembleront donc pour bousculer le contrevenant.

Il n'est pas impossible qu'une société violente soit constituée d'individus en majorité trés pacifiques et ordinaires. Il n'est pas non plus impossible qu'une société pacifique renferme une grande proportion d'individus violents, mais bien tenus en respect par la société.

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amedeus

Cet article dont vous parlez n'est pas de Souaidia mais lui a été chuchoté, ou plutot dicté par certains polémistes partisans de la théorie de "la régréssion féconde" signataires du pacte (contrat de Rome) qui instaure la primauté de "la loi ligitime" c'est à dire charia islamique telle que instaurée au Soudan, en Somalie, et en Afghanistan et la suite est connue sur ce qui est advenu de ces pays. les prometeurs de ce projet diabolique (FIS dissous du schysofrène Belhadj, ENNAHDA du mégalomène Djaballah et avec la couverture et la caution démocratique du FFS d'Ait Ahmed) ont juré par tous les saints qu"ils feraint la peau aux patriotes d'une manière générale et en particulier, le DR SADI, coupable à leurs yeux d'avoir déjoué leur plan. D'ou les attaques répétées contre le DR SADI et les polémiques qui visent à le suspecter de je ne sais quoi, et donc à le discréditer et le tuer politiquement et pourquoi pas l'éliminer physiquement. Pourtant, le RCD n'a fait que défendre la patrie et le peuple Algeriens contre un surplus d'avilissement qui hypothèquerait définitivement ses réves de justice de liberté et de progrés aux quels ils aspirent comme tous les peuples du monde. Said SADI avait dit publiquement qu'il n'accepterait jamais les faussoyeurs de l'Algérie historique, ce sont ses termes, et a joint l'acte à la parole pour etre concret. Aujourdhui le péril intégriste est dérrière nous, et nos pouvons nous incliner devant la mémoire des djounouds, des militants du RCD, et de tous les patriotes et démocrates sincères qui ont donné leurs vies pour que nous soyons nous en vie, avant que le mercenaire des pays du GOLF ne renienne en 1999 pour dilapider les acquis du peuple algerien et l'humilier en transformant la défaite militaire des térroristes dans les maquis en victoire politique de l'intégrisme pour leur avoir tout concédé. C'était sans doute la feuille de route que lui ont confié les émirs du golf. Quand à nous algeriens, au lieu de s'attarder sur des polémiques stériles qui ne font qu'éffriter l'opposition, et renforcer le pouvoir, levons nous comme un seul homme pour défendre notre honneur et notre dignité le 12 février, ou que nous soyons !

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