APN, ce que n'a pas dit Ouyahia :1.LES CHIFFRES OFFICIELS ET LA REALITE

Le premier Ministre et le gouverneur de la banque d’Algérie ont présenté le bilan économique devant le parlement les 20/21 octobre 2010. Il s’ensuit les résultats suivants. Au 31/12/2009 les réserves de change ont été 147,221 milliards de dollars (hors droits de tirage spéciaux), la dette extérieure globale a été de 5,413 milliards de dollars, 3,92 milliards de dollars de dette à moyen et long termes et 1,5 milliard de dollars de dette à court terme, les ressources du fonds de régulation des revenus ont atteint les 4316,5 DA à la fin 2009 et les réserves du Trésor environ 4 milliards de dollars au premier semestre 2010. Après avoir enregistré un excédent record en 2008 avec 34,45 milliards de dollars, la balance des paiements a enregistré en 2009 un excédent de 0,41 milliards de dollars et les exportations d'hydrocarbures ont reculé de manière substantielle en 2009 enregistrant 44,41 milliards de dollars, soit une baisse de 42,46% par rapport à 2008. La Banque d’Algérie a poursuivi l'absorption de l'excès des liquidités bancaires qui se sont stabilisées à 1.100 milliards de dinars par rapport au premier semestre 2009. Les importations ont accusé une légère baisse de 1,5 pc en raison du recul de l'importation des produits alimentaires (11 pc), les autres produits de consommation (30, 4 pc), les produits semi-finis (7,2 pc) et les biens d'équipement industriels (6,5 pc). La croissance économique aurait été de 2,4% du PIB global estimé à 10017,5 milliard de dinars soit 130 milliards de dollars. Les secteurs hors hydrocarbures ont réalisé en 2009 une croissance de 9,3 du PIB (une hausse de 3 points par rapport à 2008 ) l'année précédente) dont pour l'agriculture (20%), les services (8,8%),les bâtiment et des travaux publics (8,7%) avec la baisse du taux de chômage (10,2%), le gouverneur reconnaissant que, ces performances hors hydrocarbures « restent tributaires des programmes d'investissement publics alors que l'économie nationale demeure dépendante des ressources en hydrocarbures et des importations ». En dépit du recul enregistré dans les autres pays, l'inflation, enregistre en Algérie son plus haut niveau depuis dix ans (5,7%), tirée par la hausse des prix des produits alimentaires notamment les produits agricoles frais qui a remplacé l'inflation importée en 2009.

Que penser de ces données ? L’objet de cette contribution est de situer ave objectivité le débat. L’Algérie ne saurait occulter les mutations mondiales , dont la ,nouvelle restructuration productive mondiale, la guerre récente des monnaies , aspirant adhérer à l’organisation mondiale du commerce ( OMC) et étant liée à un Accord de libre échange avec l’Europe, signé en toute souveraineté par le gouvernement algérien, applicable depuis le 01 septembre 2005 postulant un dégrèvement tarifaire progressif allant vers zéro horizon 2017/2020 qui aura un impact sur le choix des projets futurs, les entreprises algériennes étant les plus fragiles du bassin méditerranéen. Dans cet Accord, l’Algérie s’engage à aller résolument vers une économie de marché qui a ses propres règles de fonctionnement, n’existant pas d’économie de marché spécifique mais des spécificités sociales. Elle s’est engagée d’aller vers la libéralisation de son économie, ce qui saurait signifier ouverture sauvage mais une ouverture maitrisée. Pourtant des divergences se sont manifestées depuis la promulgation des lois de finances complémentaire 2009/2010 encadrant et limitant l’investissement étranger. Dialogue de sourd : l’Algérie reproche à l’Europe le manque d’enthousiasme dans l’investissement invoquant que les baisses tarifaires auraient entraîné un manque à gagner de 2 milliards de dollars en 2009 et seraient de 7 milliards de dollars horizon 2017 selon le document présenté par l’Algérie le 15 juin 2010 à Bruxelles lors de l’évaluation de l’Accord et l’Europe reproche à l’Algérie le manque de visibilité dans les réformes micro-économiques et institutionnelles. Les contraintes seront plus dures si l’Algérie adhère à l’organisation mondiale du commerce (OMC). Le nombre de questions posées à l’Algérie lors des négociations ayant certes baissé, pour fin 2009, étant passé de 325, à 96, mais restent les questions fondamentales toujours en suspens posées surtout par l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique, comme la dualité des prix du gaz, la libéralisation des services, la libre circulation des biens et des capitaux et une nette volonté politique d’accélérer le processus de privatisation des segments concurrentiels.
Concernant la situation socio-économique, je fais le constat suivant :

1.- La population algérienne était de 35,6 millions d’habitants au 1er janvier 2010 et l’Office des statistiques ((ONS) prévoit une population de 36,3 millions d’habitants au 1er janvier 2011. Concernant la structure de la population, la répartition par âge fait ressortir que la population âgée de moins de 15 ans constitue 28,2% de la population totale et celle de moins de 5 ans, 10%, ce qui témoigne de l’augmentation récente de la natalité. La population active devrait dépasser les dix (10) millions et la demande d’emplois additionnelle varierait entre 300.000 à 400.000 personnes par an, nombre d’ailleurs sous estimé puisque le calcul de l’ONS applique un taux largement inférieur pour les taux d’activité à la population féminine, représentant pourtant la moitié de la population active et dont la scolarisation est en forte hausse. Pourtant le taux de chômage officiel est estimé à 10,2% en 2009 contre 11,3% en 2008 mais incluant les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques, les emplois dans la sphère informelle et les activités temporaires de moins de six (6) mois en majorité des emplois improductifs refaire les trottoirs ou désherber les routes.

Docteur Abderrahmane MEBTOUL

Expert International, professeur d’Université

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Commentaires (17) | Réagir ?

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OMAR

"CE N'EST PAS LA FORTUNE QUI FAIT

LA PUISSANCE DES ETATS, MAIS LES VALEURS MORALES QUI LES REGISSENT, LES ELEVENT, LES MAINTIENNENT ET PARFOIS LES PRECIPITENT" DIXIT MONTESQUIEU.

AUSSI, PARLER DE MILLIERS DE MILLIARDS D'INVESTISSEMENT DANS

UN PAYS GERE PAR DES PARVENUS SANS

MORALITE, NI SCRUPULES ADEPTES

DE LA POLITIQUE : TOUT POUR EUX

ET RIEN POUR LE PEUPLE, N'EST QUE

LEURRE ET POUDRE AUX YEUX.

ALORS A QUOI PEUT-ON S'ATTENDRE DE LA PART DE PSEUDO DIRIGEANTS QUI N'ONT DE SOUCI QUE LA RUEE SANS CESSE POUR METTRE MAIN BASSE SUR TOUTES LES RICHESSES DE CE PAYS ET A QUI POURRA S'ACCAPARER DE LA PLUS GROSSE PARTIE DU GATEAU.

POUR ARRIVER A LEURS FINS, IL N'ONT PAS HESITE UN SEUL INSTANT A TERRORISER LE PEUPLE PAR DES PLANS

LES PLUS DIABOLIQUES (CREATION DE GROUPES TERRORISTES, DE CLANS DE MAFIAS POLITICO-FINANCIERE, PENURIES EN TOUS GENRES, OBSCURANTISME, MARABOUTISME, SECTARISME, REGIONALISME, "BETONNAGE" DES TERRES AGRICOLES,

ETC.) ET PAR UNE "OUVERTURE ECONOMIQUE" DES PLUS SAUVAGES ET PLUS DEVASTATRICE QUE CELLE D'ATTILA ET DE SES HORDES.

SEUL UN SURSAUT D'ORGUEIL D'HOMMES QUI ONT L'ALGERIE DANS LEURS COEURS ET N'ONT PAS DANS LEURS COMPTES EN BANQUE, QUI POURRA METTRE FIN A CE CHAOS GENERALISE AUQUEL ON A ETE JETE EN PATURE ET REDONNER ESPOIR A CE PEUPLE "AVILI" ET TRANSFORME EN UN TROUPEAU DE BETES IMMONDES HONNI PAR TOUT LE MONDE ET A QUI ON A FAIT PERDRE TOUTES LES VALEURS MORALES QUI JADIS FAISAIENT SA NOBLESSE ET SES PRINCIPES.

A BON ENTENDEUR SALUT.

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abdelmadjid

détrompez-vous les analyses et les commentaires sur les chiffres donnés par ces ratés du pouvoir, comme si nous étions en démocratie, ne vous égarez pas restons uni. nous sommes devenu des sujets du pouvoir en place il ne faut pas espérer a un quelconque changement dans le pays. les généraux sanguinaires le vampire de boutef 3 et ses proches, continu a piller les richesses du pays. les parti politiques d'oppositions n'inquiète pas le pouvoir, ils sont tous infiltrés par le d r s. notre devoir de citoyens c'est unir nos volontés et toutes nos forces pour écraser cette maffia. par de départ de boutef 3et les généraux traitres. ou va t-on lorsque un président fait du sectarisme et le favoritisme pour le développement d'une seul et unique région,

nous devons nous unir pour combattre ce mal. que va t-on dire demain a nos enfants.

notre devoir d'aujourd'huit c'est la mobilisation citoyenne contre ces traitres. vive notre algerie a nous.

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